samedi, octobre 14, 2006

Catégorie JUNGLE URBAINE : Le bus de tous les dangers

Bonsoir les loulous ! Les 4 heures de philo que j’ai eues ce matin m’ayant donné soudainement envie de ressortir ma plume (4 heures à observer avec attention les doigts du monsieur, forcément ma santé mentale s‘en ressent << ceci est une private joke, comme le disent mes amis qui ont de l‘humour, si vous ne l‘avez pas comprise, ça ne sert à rien de lire la phrase 8 fois, vous ne la comprendrez jamais, passez à la suite au lieu de me laisser m‘enliser dans une parenthèse de 6 pages), je me suis languie toute la journée de ce délicieux moment pendant lequel je pourrais enfin écrire. Enfin écrire ce que je veux, plutôt, parce que 15 pages/ heure en bio, pour écrire, ça, j’écris, c’est sûr. Encore quelques semaines, et mon cours de BV (bio végétale, oui, je suis une professionnelle, impressionnant hein ?) sera plus épais que le catalogue automne/hiver de la Redoute. J’ai hâte. Et je me permettrai même d’ajouter un subtil « kof kof »

Un autre petit moment de joie de ma ô combien passionnante vie (avouez que vous voudriez bien échanger hein ?), mais qui me fait cependant quand même chier de temps à autre (moi ? paradoxale ?), c’est un truc assez inintéressant et banal en soi : prendre le bus. Parce qu’on dirait pas comme ça, mais en fait, le bus, c’est un genre de concentré de société à roulettes : on croise un peu tout le monde. Bon comme j’ai une légère propension à la paranoïa, j’aime pas trop me mettre dans le fond du bus parce que si jamais je me fais égorger, éventrer, tabasser, et autres bagatelles, j’aimerais au moins qu’on remarque mon cadavre dans les plus brefs délais, histoire d’avoir des funérailles décentes et que la famille royale puisse faire son deuil (oups, un soupçon d’altruisme, cependant entremêlé d’orgueil, quelle prouesse). Du coup, je vois pas trop de jeunes rebelles à casquette (oui, ceux qui mettent leurs pieds sur les sièges et balancent du 50 cent avec leur portable, pour que tout le monde en profite : s’il vous plaît, arrêtez l’altruisme, ça nous réussit pas), mais bon, je compense avec les vieilles dames à cabas, les mères avec leur poussette, etc. La jungle hostile, quoi.

Mais bon, prendre le bus, ça se mérite, mine de rien : je dois endurer l’attente dudit bus pendant un laps de temps inversement proportionnel à ma chance. Mais, comme en général, j’ai assez peu de chance, j’ai juste le temps d’arriver pour voir le bus s’arrêter au bout de la rue, et repartir. Sans moi, sinon c’est pas marrant. Le mieux, ça reste quand même l’attente sous la pluie : c’est ainsi que mardi dernier (vous savez, le jour où il y a eu les inondations en Moselle, c’est-à-dire, hmm, chez moi !), j’ai attendu pendant une petite éternité, si bien que j’étais à la limite du choc thermique, de la pneumonie et des engelures. J’ai eu chaud. Ou pas, en l’occurrence (oui, je sais, elle était facile, mais c’était trop tentant). Parce que bien sûr, en général, le sort s’acharne, et tous les bus ont le temps de passer 3 fois avant que le nôtre se pointe enfin, tout fier d’être à la bourre.

Une fois rentré dans le bus, c’est là que commencent les choses sérieuses : la promiscuité est en effet une des caractéristiques du bus à l’heure de pointe. Hmm, en été, quand tout le monde a transpiré, mais que y’avait plus de déo dans la bouteille ce matin (roh, alors ça c‘est con, ça) ! Un régal olfactif, un délice de relents d’aisselle pas nette, des haleines rappelant étrangement un corps en décomposition, et j’en passe : le bus est, vous l’aurez compris, le paradis des nez sensibles. Chaque bouffée d’oxygène aux arrêts est alors un véritable cadeau du ciel, qu’on savoure en se disant qu’on ne sera peut-être plus de ce monde au prochain arrêt pour en profiter (10 minutes en apnée, c’est pas à la portée de tout le monde, petit). Dans un autre registre, on a aussi droit aux conversations téléphoniques de tous genres, avec plus ou moins de discrétion : « Tu es toute seule chez toi ? … Hmmmm (râle de désir mal contenu) qu’Est-ce que tu fais là ? ». Du tricot, connard.

Comme je l’ai déjà dit, le bus est une jungle hostile, un lieu où les instincts animaux se réveillent en chacun de nous : ainsi, c’est dans le bus que j’ai découvert que les mères de famille sont parfois de cruelles psychopathes, prêtes à se jeter sur quiconque osera approcher d’un peu trop près leur poussette. Quand elles ont décidé de prendre le bus, le reste de l’humanité à intérêt à se planquer, parce qu’elles ont une fâcheuse tendance à s’imaginer que leur progéniture est (plusieurs réponses possibles, rayer les mentions inutiles) : le Messie / la 8ème merveille du monde / Dieu (oui, certaines visent très haut et inscrivent même leurs marmots en maternelle option théologie et histoire des religions, la grande classe.) / le futur maître du monde (mouahahahahaha). Je me suis déjà donc déjà fait virer 3-4 fois par une poussette (se faire jarreter par un môme de 10 mois, l‘ego en prend un coup). Déjà que je reste debout pour pas faire chier les vieilles dames, maintenant, je peux plus être debout pour par faire chier les jeunes mamans et leurs poussettes 4 roues motrice. Le monde est cruel.



Sinon, il y a 4 jours, c’était la journée de la santé mentale : faites des dons, sauvez la mienne. Demain, nous tenterons de répondre à la question : le prof de français est-il plutôt slip ou caleçon ?

6 Comments:

At 16/10/06 11:50, Et là, y'a Blogger Djaúsðr qui dit ...

... en tout cas, il la porte à gauche.

Les bus sont soumis à une loi physique extremement simple basée sur le numéro de bus, le temps, et la foule. En gros, si tu attends le bus n°10, il y a d'abord 3 n°22 qui passent, quasiment vides. Quand le 10 arrive, il est plein. La foule essaie donc d'outrepasser les règles basiques des volumes, de l'espace, du temps, et de la survie (si age>60).

Par contre, lorsque tu attends le 22, c'est le 10 qui multiplie ses passages par 3.

En omettant forcement le facteur CGT.

 
At 17/10/06 18:56, Et là, y'a Anonymous Anonyme qui dit ...

AAAaaaaaaaaaaah enfin un nouvel article ! C'est pas trop tôt ! Je l'attendais avec impatience et excitation ! :-D
Bref.
Je sais pas si tu te souviens l'année dernière ma peur de prendre le bus et mon ignorance au sujet de son fonctionnement lol Rapelle toi quand je me suis fait "arrêtée" (oui là j'utilise un mot très fort mais j'ai envie que tout le monde croit que j'ai passé une nuit au poste de police, rebelle que je suis lol) parce que j'avais oublié de valider mon ticket lol J'étais maligne dis donc lol Et puis je ne prenais jamais le bus sans quelqun parce que je ne savais ni lire les horaires ni dans quel bus monter lol Malheureusemsent pour moi, cette année je dois prendre le TIM toute seule et à chaques fois je stresse lol Déjà la dernière fois je suis montée dans le mauvais bus lol Aaaah oui la honte ! Ensuite je me place toujours devant toute seule parce que j'ai peur d'aller là où y'a les kékos lol Et la dernière fois une beauf qui puait je sais pas quoi s'est installée à côté de moi, alors que y'avait de la place partout alors j'ai du me coltiner cette erreur humaine jusqu'au bout lol
Bisous et à bientôt !!!!!!!!!!!

 
At 17/10/06 19:10, Et là, y'a Anonymous Anonyme qui dit ...

Olaa! quel magnifique article sur ce moment de bohneur!

Les gens bizarres qu'on peut croiser quand même...comme MARINETTE !! ou encore le fameux "ben-ricour-romain-duris"...( private joke là aussi:p)


:)

 
At 18/10/06 18:21, Et là, y'a Blogger Miss Me qui dit ...

Djaúsðr > D'après mes souvenirs, il la portait sur la droite, mais passons sur ces détails scabreux qui ne nous regardent pas !

Clara > oui tout a l'heure j'ai croisé le controleur qui t'avait arretée d'ailleurs mdr

Helene > Oh oui, grand moment de bonheur, il y a aussi l'Irlandais et tout ^^

 
At 23/12/06 09:44, Et là, y'a Blogger n qui dit ...

Put---,avec mes dix-neuf années de pratique intensive du métro parisien,tu nous aurait VRAIMENT écrit un article terrible,dommage(rire méchant).
Ok,j'en suis donc à dix comentaires.
C'est avec un plaisir comparable au nombre de connexions nerveuses inscrites à l'ANPE dans la caboche d'un militaire d'extrême droite que je te lâche mon lien.
Si t'y fais un tour,c'est que t'es plus barrée que moi.

 
At 23/12/06 09:47, Et là, y'a Blogger n qui dit ...

Mort de rire,je te l'ai pas donné(non,mes connexions nerveuses ont un emploi,enfin,après une nuit blanche...faut vérifier)
Voilà,c'est ce jardin là:
http://notrereve-n.blogspot.com

 

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