dimanche, octobre 29, 2006

Catégorie TROIS KILOMETRES A PIED : Un peu de poésie dans ce monde de brute ?

Bien le bonjour, chers amis ! J’écris ce petit quelque chose en duplex spécial de mon lit, car il m’est arrivé hier une histoire digne des faits divers les plus glauques (allez, ne mentez pas, je sais que vous lisez le Nouveau Détective), qui me prive actuellement de l’usage de mes jambes, et que je pourrais résumer en deux mots qui vont résonner tels un cri dans la nuit - roulement de tambours, que j’imite d’ailleurs, foutrement bien, je sais : des ampoules. Comme ça, ça ne paie pas de mine, je vous le concède, mais de quoi me mêlé-je, d’abord ? C’était la dernière fois que je vous laissais entre voir ma ô combien passionnante vie, ça vous apprendra … Hmm … Après un brin de réflexion je vais continuer à en parler, de ma passionnante vie. Ça vous apprendra. [Ndlr : non, en fait, c’est surtout que je n’ai plus rien à raconter sinon.]

Pourtant, je devrais avoir l’habitude d’avoir mal aux pieds, mais que voulez-vous, j’ai le ripaton sensible, moi, m’sieurs dames. Au collège, le problème ne se posait pas : c’était baskets pour tout le monde, allez hop, emballé c’était pesé. Au primaire, c’était même baskets qui clignotent, pour vous dire.

Heureusement, depuis cet âge d‘or de la chaussure, j’ai réalisé que ma silhouette longiligne (je mesure 1m38 pour 126 kg 500) ne supportait qu’avec moult difficultés d’être mise en valeur de la sorte, et j’ai compris le sens profond du mot féminité et de toute sa famille sémantique (oui, je suis une folle furieuse, je sais, je ne fais pas les choses à moitié). Depuis ce tournant dans ma vie de femme (du haut de mes 18 piges me permettrai-je au passage de rajouter un subtil « kof kof »), je dois gérer les aléas de la mode, et la sensibilité à fleur de voûte plantaire de mes petons. Oui, je suis consciente qu’à côté de mon calvaire, la famine en Ethiopie, c’est vraiment du pipi de chat.

La part masochiste de mon esprit pour le moins tordu constitue un autre désavantage indéniable : c’est ainsi que par pur goût d’esthétisme ensanglanté (ouh, par tous les dieux, que cette expression est effrayante, je ne contrôle plus mon surmoi, help !), j’ai passé il y a peu une journée avec de l’essuie-tout dans les pompes, parce que lesdits escarpins se sont avérés au final trop grands pour moi (CQFD), le tout pour me donner un semblant de contenance. Je ne prends même pas la peine de vous préciser que j’ai raté mon effet, mais vous pouvez malgré tout admirer cette prétérition du meilleur goût. Avec ma démarche à mi-chemin entre Chaplin et Quasimodo (je vous ai déjà précisé que j’étais un fantasme vivant ?), sous les quolibets de cette bande d’individus appelés familièrement amis (ceux censés vous protéger contre vents et marées, et même contre la veuve et l’orphelin, oui, ceux-là), j’ai donc, vous l’aurez compris, une des plus … hmm confortables ? journées de ma longue existence. Je les aurai bien poursuivis en poussant des cris barbares pour me venger, mais avec mes pointes de vitesse à 3 km/h, je me suis fait dépasser par la veuve éplorée et son rejeton. La vie est cruelle.

Dans un autre registre, il faut savoir que le choix d’une paire de chaussures nécessite au préalable une étude géologique des terrains que vous allez fouler avec toute la classe qui vous caractérise. Petit guide pratique à l’attention de mon lectorat féminin (ou masculin qui aime mettre du rouge à lèvres et des bas résille, mais cela ne nous regarde pas, quoique l’idée qu’une grande folle lise ce paragraphe me fait plutôt sourire) : vous habitez en ville ? Evitez les talons, les pavés, c’est casse-gueule. Vous habitez à la campagne ? Evitez les talons, les bouses de nos amis les ruminants sont aussi casse-gueule que nos amis les pavés. Vous montez beaucoup d’escaliers ? Evitez les talons, vous allez finir par louper une marche. Vous n’en montez jamais ? Evitez les talons, vous allez vous bousiller le dos. Ces conseils sont d’autant plus valables si votre oreille interne est de piètre qualité et si votre sens de l’équilibre est comparable au … mien ?! (spécial « kof kof » à Maxou qui je l’espère comprendra de quoi je parle). Ma cheville droite s’en souvient encore. Enfoirés de pavés.

Nous pourrons donc nous quitter sur une phrase d’anthologie qui ravira nos amis fétichistes de la conclusion : sauvez un pied, portez une tong (ou mangez un pavé, c’est comme vous voulez, mais personnellement, j’ai du mal à les digérer) .

Demain, nous nous demanderons en quoi le Babybel constitue une drogue dure.

2 Comments:

At 4/11/06 21:47, Et là, y'a Anonymous Anonyme qui dit ...

Moi j'ai réglé le problème: jamais de talons pour moi ! Rien de mieux qu'une bonne paire de converses qui mettent les pieds tellement en valeur quand on a le vent de face lol La seule fois où j'ai mis des talons pour + de 5 minutes c'était notre première fois en boîte tu t'en souviens ?! Quelle idée j'avais eu de vouloir faire la femme fatale avec des talons lol Résultat: toute la soirée je me tenait sur une jambe pour être moins grande et j'ai eu des ampoules un peu partout pendant heu... ah oui 4 ou 5 mois.
Bref maintenant tu as de jolies santiags noires, mais faudra les mettre qu'avant un collant noir clair parce que sinon ça va pas du tout !! ;-)
KissssssOuXXXxxXx !!!!

 
At 23/12/06 08:57, Et là, y'a Anonymous Anonyme qui dit ...

Des baskets qui clignotent?Avec des ampoules?Mais où ce genre d'humour nous entraîne t-il?(moi je suis tenté de répondre:jusqu'à l'insomnie,mais minuit est passé depuis 9h)
Eh les mecs,j'ai trouvé pire que moi!
Dire que quand j'étais môme,je voulais avoir ces chaussures d'extraterrestres.
Une fois n'est pas coutume,merci papa-moman de pas avoir cédé à mon caprice.

Put---,par contre t'as un humour qui me plait énormément(sûrement pas comme tes pieds vérolés).
Et une bonne culture G.
T'es sûre de ton âge?
(putain,si t'as vraiment 18 piges,je t'ai lancé une fleur king-size)

 

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