samedi, juin 24, 2006

Blog tout nouveau, tout beau ^^



Samedi 24/06/06, il est actuellement 11h27 mais on s'en fout un peu parce que c’est pas la journée d’aujourd’hui que je m’en vais te conter, jeune lecteur.
Humeur d’hier ? Miss Me se ferait plus souvent des petits restos tranquilles (tout est relatif, tout est relatif …)

Agenda ?
*6h00 : oui, nous, les grands guedins de Terminale, maintenant qu’on a passé le bac, on est en vacances. Pourtant, tes yeux ne te trompent pas (je pars du postulat de départ que tu n’es sous l’influence d’aucune drogue, jeune lecteur), je me suis bien levée à 6 heures. La raison de cette violation de la charte d’honneur du glandouilleur en vacances ? La Reine Mère, tu l’auras deviné, jeune lecteur. Hier soir, dans une période rare (rare est un euphémisme, et euphémisme est encore lui-même un euphémisme, tu suis, jeune lecteur ?) de bonne humeur m’a gentiment implorée de venir l’aider au magasin. Et comme je suis une fille sage, obéissante, bla bla bla (arrête les compliments, ça me gêne, jeune lecteur, non, vraiment …), je lui ai proposé de me lever à 6 heures pour l’aider … Et là, ce matin, tout de go, elle m’annonce que finalement non, on a plus besoin de toi. Ah. Bah, maintenant que je suis lavée, habillée et que j’ai déjeuné, autant rester debout. Au fait, je t’ai dit merci ou pas, je sais plus ?
*7h50 : je vais me balader sur le net, une de mes nombreuses activités de vacances. Bon, ok, la seule. Je découvre l’inactivité matinale de mes contacts MSN. J’enchaîne donc sur la visite de sites que je connais par cœur, activité enrichissante, s’il en est. Finalement, je me bloque sur Ouverture Facile. Tu connais ce jeu de malade mental, jeune lecteur ? Si tu l’as déjà testé, alors je commence à me poser de sérieuses questions sur la viabilité de ta santé mentale. Si ce n’est pas le cas, je t’explique juste que c’est un jeu d’énigmes à difficulté croissante, et qu’une fois qu’on a commencé, on a assez de mal à décrocher. Mais je te préviens, jeune lecteur, c’est pas un truc tout public, mais chacun y trouve son compte (les alcooliques comme Nico ont d’ailleurs des facilités pour certaines énigmes). J’en suis à la 69 (je comprends pas pourquoi tout le monde me dit ça l’étonne pas quand je lui dis ça)(ça va, je suis crédible dans le rôle de l’allégorie de l’innocence ou pas ? Ou pas.). L’autre fois, j’ai même remarqué que j’étais atteinte du syndrome de Noirmoutier ou de Stockholm, je sais plus (référence cachée, attention, jeune lecteur) et que j’éprouvais une certaine admiration pour le mec qui m’empêche des fois de dormir avec ses énigmes. Je suis malade, complètement malade (comme quand ma mère sortait le soir, et qu’elle me laissait seule avec mon désespoir : oui la Reine Mère est fan de Serge Lama, alors je connais son répertoire par cœur, jeune lecteur, ne me regarde pas avec ces yeux remplis de peur).
*11h00 : dans un sursaut de lucidité, j’arrive à décrocher, et je me branche sur Les Experts ou je peux faire mumuse avec le Luminol et la poudre dactyloscopique (kessecé ?). La prochaine fois que tu regardes Les Experts, jeune lecteur, intéresse toi moins aux seins de la blondinette, et toi, jeune lectrice, sois moins obnubilée par la rousseur d’Horatio Caine (oui, bah, on fait ce qu’on peut avec ce qu’on a).
*12h00 :
Grissom et sa barbe commencent à me taper sur les nerfs, je descends dans ma chambre et je me fais la moitié du spectacle de Gad Elmaleh (que, dans la beaufitude la plus complète, je peux réciter par cœur) et celle de Franck Dubosc (en fait, c’est les mêmes blagues que le film ’Camping’, mais sur scène quoi)
*13h30 : je t’épargne le repas devant les Feux de l’Amour, jeune lecteur ? Si tu veux pas savoir ce que Victor Newman a fait à Jack Abbott, je m’en fiche moi (il n’est aucunement question de pornographie, je te rassure)
*14h30 : je m’endors au soleil. D’où les jolies traces de lunettes de soleil que j’affiche fièrement. Ou pas. Eh ba j’ai l’air maline, moi comme ça tiens. Qui est le jeune lecteur inconscient qui vient de murmurer : ’comme d’habitude’. Jeune lecteur : je sais tout. Tiens-le toi pour dit (ou lala je me fais peur à moi-même ditedon, oui, je sais, il m’en faut peu)
*16h30 : petite douche et tentative de domptage de ma splendide crinière (ceci est une hyperbole, le mot hyperbole étant encore lui-même une hyperbole, tu l’auras deviné, jeune lecteur). Je passe 3 plombes à essayer de lisser ZE mèche, celle du devant , tu sais, jeune lecteur, celle que tout le monde fixe quand tu parles. Et c’est là, qu’en général, tu entends cette réplique cinglante à deux degrés : « C’est normal ça ? » en montrant d’un doigt dégoûté la mèche en question (oui, un doigt dégoûté, ça existe). Première traduction : « Et, ça va, t’as pas trop trop honte de te balader comme ça et d’offrir au monde ce spectacle répugnant ? » (traduction littérale). Deuxième traduction : « Euh, c’est pas que ça m’intéresse pas ce que tu dis, hein, mais ta mèche est vraiment captivante par rapport à toi ».
*17h30 : bon , c’est pas le tout, mais faut que je prenne des renseignements sur la soirée de ce soir (la soirée de ce soir, quelle belle expression, à peine redondante, c’est un plaisir). Question cruciale : « Nico, Nico, rassure-moi, ce soir y’a pas Jade, au moins ? ».
*19h53 : arrivée devant le Paradisio. A part des mecs un peu glauques, y’a pas grand monde, jusqu’à ce que je voie Céline galoper vers moi. Ouf. Soulagement. Pas envie d’être toute seule à attendre. Merci.
*19h55 : cachées sous les escaliers, on aperçoit deux petites têtes familières. On va donc rendre visite à mesdemoiselles Amélie et Anne-Claire, qui sont censées prendre notre relève l’année prochaine. Bon, d’accord, elles sont en infériorité numérique, mais elles s’en sortiront. Ou pas. Pendant ce temps, j’essaye de trouver un petit mot original pour le cadeau de Mme Anèse. Bon, allez, je vais parler du Plein du Vide, parce que si le Plein du Vide, c’est pas original (même si c’est glauque, à vomir et tout plein d’autres qualificatifs du genre), alors qui est original ? Rien ni personne.
*20h05 : je retrouve mon Papi d’amour que j’avais pas vu depuis une semaine, et j’ai la joie de découvrir ses chaussons à pois blancs. Comme les patins qu’on mettait pour aller à la gym quand on était petits. Mais avec des pois. Je les trouve jolies, mais Clara à mon avis tu vas te prendre des réflexions, enfin moi je dis ça j’dis rien. ^^
*20h10 : avec le groupe, on part dans un débat enflammé (euh, c’est surtout moi qui me suis enflammée) sur le concentré de charme du cinéma français, j’ai nommé : Oh ! (oui je pousse un petit cri d’extase si je veux) Romain Duriiiiiis. Tiens, j’ai le coup de soleil qui chauffe moi … (tant que c’est que le coup de soleil, tu m’diras, jeune lecteur). Par le plus prodigieux des hasards, la scène qui nous revient à l’esprit est celle des Poupées russe, mais si, celle où il court tout nu dans la rue. Il était tout nu ? Tiens je m’en rappelais pas …Tu sens comme le taux d’hypocrisie ambiante grimpe, là, jeune lecteur ?
*20h25 : bon, comme on avait rendez-vous entre 20h00 et 20h30, on commence quand même à se faire un peu de souci . J’appelle Ben : ‘vous êtes où ?’ ‘Devant, et vous ?’ ‘Nous aussi’ en chœur : ‘aaaaah’. On les retrouve sur le parking, vers lequel on s’est dirigé comme un troupeau perdu (oui, je sais utiliser des métaphores poétiques, des fois aussi, jeune lecteur). On apprend que la prof arrive dans 20 minutes. Sa ponctualité me surprendra toujours.
*20h45 : on doit pas avoir la même notion du temps. La joyeuse petite troupe se dirige vers le restaurant, où nous somme accueillis par un jeune transsexuel du Brazil qui nous indique notre table à l’étage. On est très vite rejoints par une trentaine de gens, euh pardon, de beaufs, qui ont l’air aussi excités que nous, si ce n’est plus (le terme ‘excités’ est bien sûr à considéré dans sa définition ‘saine’). On s’installe, Clara a peur que je m’ennuie, alors elle me donne sa bénédiction pour que je l’abandonne exceptionnellement ce soir. Je vais donc rejoindre l’autre bout de la table, et je trouve une chaise dans l‘angle où je pourrais faire pivot entre les deux côtés de la table (oui, c‘est pas facile à explique, jeune lecteur, t‘as qu‘à imaginer). Oh ! surprise une chaise vide à côté de moi ! Mais, mais qui c’est qui sera donc à côté de moi ? ^^
*21h00 : quand Sabine (oui, j’ai pas envie de taper Mme Anèse chaque fois) et Christophe (oui, le talentueux soliste) arrivent avec un peu (si peu) de retard, on les accueille comme il se doit sous un tonnerre d’applaudissements, et on est vite rejoint par la trentaine de beaufs, qui applaudissent aussi, ils savent pas pourquoi, mais ils applaudissent aussi. C’est cool, la solidarité entre beaufs ! Je sens qu’on va pas s’ennuyer ce soir, moi.
*21h15 : un serveur (ou un gogo dancer, je ne sais pas) vient prendre notre commande, enfin l’apéro pour commencer. Je rassure tout le monde en disant ‘un Coca Light, s’il vous plaît’. Alors que depuis le Lobo Tapas (tu ne t’en souviens pas ? relis l’article du 2 juin, jeune lecteur), tout le monde s’attendait à ce que je dise ‘une sangria, s’il vous plaît’. Je vous ai fait peur hein ? Puis, je mets à profit mes activités du matin, et avec Nico,Cel et Anne-Claire, on récite le spectacle de Gad Elmaleh. Par cœur.
*21h20 : on entend qu’à la tablée d’à côté, c’est l’heure des toast. On voit un jeune homme et une vieille femme se lever et se tenir par la taille : « tiens, on a le droit de se marier avec sa mère maintenant ? ». Olala, je suis mauvaise langue, l’amour n’a pas d’âge. Mais de là à épouser son ancêtre quand même. Elle doit être riche (mais j’ai vraiment un cœur de pierre, didon, jeune lecteur). On s’en fout, c’est l’occasion de gueuler avec eux, alors on en profite !
*21h30 : autour de nos Coca Light (oui, ce soir on l’a joué soft, enfin moi, parce qu’après en boîte, je sais pas ce que vous avez bien pu consommer, les enfants), on parle de Louisenlund … Louisenlund, et la dernière conversation du dernier soir, où nos esprits ont légèrement divagué, dirons-nous. On a jamais eu de conversations de la sorte aussi poussées depuis, petits libertins que nous sommes … ^^
*21h40 : Christophe et Ben veulent faire les vrais mâââââââââles et se lèvent pour se concentrer sur le match. Ola, excusez nous, jeunes hommes !
*22h00 : premier but de la France (bon, les heures sont approximatives, tu m’en veux pas, jeune lecteur ? j’avais plus toute ma tête à cause du Coca light), et donc pic de beaufitude, cela va de soi. Le resto hurle, tout le monde est content. En plus, c’est Quasimodo qui fêtait ses 30 ans qui a marqué. Quoi ? Il s’appelle Vieira ? Au temps pour moi, jeune lecteur, au temps pour moi !
*22h15 : oula, mais les dieux sont avec nous se soir ? Deuxième but de la France ?? Kessinousariv ? Cette fois, c’est le délicieux Thierry Henry qui marque. Au fait, il joue pas au foot Romain Duris, des fois ?
*22h30 : en plus d’un mariage, à côté, ils doivent fêter un anniversaire (déduction du fait qu’ils ont apporté un gâteau avec des bougies dessus, je suis forte hein ?). La chorale de La Salle (et des 500 choristes accessoirement, hmm c’est bon de se la péter) chante à tue-tête « Joooyeeeeeeeeux Zanniverssaaaaaaiiiire Chépaki ». La prof nous regarde horrifiée : ‘mais c’est pas ma chorale à moi qui chante aussi fort, et surtout aussi faux ? ». Réponse affirmative, m’dame, désolée.
*22h45 : comme je suis avide de sensations fortes, je trempe mon pain dans la sauce à la moutarde. Tu te dis ‘waw, vive les sensations fortes’. Mais la sauce Moutarde (clin d’œil à quelqu’un) est tellement forte que j’en pleure. Pour de vrai. T’as vu comment que je suis une tête brûlée ? (la syntaxe pour le moins approximative de la phrase précédente constitue bien sûr un effet de style)
*23h15 : je vais m’asseoir à côté de Ben et je commence à lui relater mes déboires amoureux. Comme j’en ai, des choses à dire, je parle, je parle, je parle, je pleure (à cause de la sauce à la moutarde, t’inquiète pas, jeune lecteur).
*23h35 : le serveur arrive et se penche vers moi ‘j’ai une commission de ton papa, il t’attend en bas’. Je récupère mon titre de ‘Reine de la Schäme’, je suis encore plus toute rouge. Tout le monde est mort de rire, moi aussi. Avec toutes les belles hontes que je me suis déjà tapées, celle là, c’est de la rigolade. Demande aux survivants de la section européenne, tu verras jeune lecteur …
*23h50 : j’envoie un dernier petit message à tous mes petits camarades pour leur souhaiter une bonne fin de soirée sans Tatie Bonnie, quant à moi je m’écroule sur mon lit, et j’ai hâte de retrouver ma petite chorale spécialement rien que pour nous l’an prochain.