samedi, février 03, 2007

Catégorie MDR : De l’art de ne jamais rire au bon moment …

Non, vous ne rêvez pas : c’est bien moi. Ceci n’est pas un produit de votre imagination. A moins bien sûr que vous ne veniez de boire un demi litre d’absinthe, auquel cas je reste cependant perplexe par rapport au fait que l’on puisse me fantasmer, au même titre que je reste perplexe sur le fait que le verbe « fantasmer » puisse être transitif. Mais ce ne sont que vaines et ennuyeuses digressions grammaticales. Roh merde, j’ai foiré toute seule mon retour en fanfare. Ça t’apprendra, Miss Bescherelle.

Cette semaine, au cours de mes tribulations messines que j’ai eu la joie de partager avec mon enfoiré préféré et que je vous raconterai peut-être quand vous aurez fait tourner la bouteille d‘absinthe, j’ai eu la chance de redécouvrir et d’apprécier … -roulement de tambours, vous avez peur, hein ? je suis sûre que vous croyez que je vais parler de choses que la morale condamne, bande de pervers - le pouvoir du … - rah, la tension monte. Non, pas cette tension là, messieurs (oui, Miss Bescherelle aime les allusions phallacieuses, tout est calculé, à la faute d’orthographe près) - rire qui tombe plus ou moins (plutôt moins que plus d‘ailleurs) à pic. En tant que bon public (j’ai été élue à moi toute seule meilleur public du Nord Est en 2004, 2005, 2006, si ça, c’est pas la putain de classe), je suis une experte du rire non approprié, ce titre allant de paire avec ceux de déesse du sexe, puits de science et silhouette de naïade.

Bon, cet amour du rire me joue quand même parfois des tours de fleur de macadam, étant donné que j’ai pris la sale habitude de ne jamais rire au bon moment, ce qui m’a valu de grands moments de solitude. Vous voulez un exemple ? Je vous trouve bien gourmands ce soir, mais passons. Cours d’anglais, je discute avec mon voisin (et faites pas genre que vous l’avez jamais fait). Ou plutôt, j’écoute mon voisin monologuer tout seul rien qu’en tête à tête avec lui-même, nuance (oui, je suis d’humeur tatillonne ce soir, on dirait). Il se tourne vers moi, sort sa 5698ème blague (nous n’en sommes qu’à 25 minutes de cours, soit d’après mes calculs *fameux bruit de tapage sur la calculette, sur lequel j‘ai d‘ailleurs décidé de poser un copyright*, un rendement moyen de 3.8 blagues à la seconde) qui devait sûrement mériter d’être couronnée par le jingle de la boule noire de Momomotus, et je ris. Et là, alors que je me remets à écouter ce qu’il dit, je l’entends me poser une question en apparence inoffensive : « Tu peux répéter ce que j’ai dit, steuplé ? ». Bon, mon rythme cardiaque frôlant alors le zéro absolu, il va sans dire que j’ai été au regret de répondre par la négative à cette interrogation. Et que je suis passée pour une idiote, sensation renforcée par un nouvel éclat de rire fleurant bon le naturel. Je voudrais donc profiter de cet article pour présenter mes plus plates excuses et passer un message personnel, non pas au dit voisin, mais à ma dignité : Chère dignité, je suis désolée de tous les mauvais traitements que je t’ai infligés, je suis une femme nouvelle. Reviens-moi. PS : j’ai ton lecteur MP3 en otage (c’était la minute private joke)

Mais ceci reste du moment de solitude de bas étage, je vous l’accorde. Un éclat de rire mal placé peut aussi avoir une fâcheuse tendance à vous faire passer pour un être totalement dénué de sens moral ou d’un tant soit peu d’humanité. Ainsi, je vous déconseille fortement d’éclater de rire lorsqu’on vous annonce un décès, aussi ridicule soit-il. Au rayon des morts à la con, on trouvera en vrac : l’indigestion après avoir mangé un plat de fruits de mer dont la fraîcheur demandait à être examinée d’un peu plus près, la chute dans le port après une soirée arrosée suivie l’écrasement par un bateau, qui plus est à l’arrêt, et spécialement pour les filles (fermez les yeux, messieurs) : le choc toxique et la septicémie après un problème de Tampax quand on n’a pas lu le petit papier sur le Staphylocoque doré plié en 48 au fond de la boîte. Avoir honte de sa propre mort, ça doit pas être facile à vivre tous les jours, en même temps (le côté absurde et sans aucun sens de cette phrase aussi profonde que ma … réflexion sur l’au-delà, dit-elle avec de grands yeux remplis d’innocence, est bien sûr un effet de style. De merde, certes, mais de style quand même). Je crois que Jean-Marie Bigard s’est emparé de mon esprit, je ne sais où sont passées ma féminité et ma pruderie habituelles, elles ont du se faire la malle avec ma dignité. Le rire nerveux a aussi l’autre grand avantage de faire passer votre interlocuteur pour un con. Ah, combien de fois ai-je réussi à faire croire à mon prof de maths de 1ère (Kremchou pour les intimes, quoique personnellement j’aurais préféré être une intime de son fils de 19 ans, qui heureusement n’avait pas hérité des triples foyers et des poils dans les oreilles de son paternel) que les cours du vendredi après-midi sur les me faisaient atteindre l’extase, alors que tout ce qu’ils me faisaient frôler, c’était la crise d’épilepsie …

Demain, Miss Bescherelle vous proposera un nouveau cours de grammaire et nous verrons en quoi la phrase : « J’ai porté plainte contre Romain D. pour viol » constitue une ganacherie (surprise : tiens enfoiré, puisque je suis démasquée ^_^).

4 Comments:

At 4/2/07 17:41, Et là, y'a Anonymous Anonyme qui dit ...

Kraemer, notre petite tête d'ange avec sa petite voix qui partait en couille... Aaaah que de souvenirs...

 
At 4/2/07 21:25, Et là, y'a Anonymous Anonyme qui dit ...

Merci pour le cadeau,je vais de ce cliic le mettre dans mes liens.
Sinon,bien joué pour la vanne sur Romain D.,c'était très osé,menfin.
Sinon,moi aussi,l'art du rire qui tombe à pic me joue parfois des tours.
Exemple,cette fois merveilleuse où je n'ai pas osé rire d'une amie très chère alors qu'elle venait de s'humilier devant les gens d'un certain bus jaune(mais qu'est-ce qu'ils ont avec ce jaune dans cette ville?Il devrait le remplacer par...je sais pas moi...du rose flashy?)officiant dans sa propre ville.Oui,je suis à la honte d'avoir retenu mon rire(un peu)en me voyant triomphé sur un terrictoire ennemi.
Un jour,la Presqu'Allemagne deviendra Française,et moi,je saurai rire à propos.

 
At 5/2/07 20:33, Et là, y'a Blogger Miss Me qui dit ...

J'en connais un qui mérite bien son surnom, moi. Ca te suffit pas de me montrer a moi meme a quel point je suis ridicule, faut en plus que tu m'affiches devant les habitants de ma propre ville. Comme si j'avais deja pas assez de boulot pour passer inapercue avec mes gants roses ^^

 
At 6/2/07 00:04, Et là, y'a Anonymous Anonyme qui dit ...

Pour le fils du prof, n'aie aucun regret car plus tard, les poils aux oreilles auraient également poussé !
:-)

 

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