jeudi, septembre 28, 2006

Catégorie FASHION VICTIM : Ou nos errances vestimentaires passées ...

« Comment ? Elle est vivante ? ». C’est sûrement une réplique de ce genre, digne au passage des meilleures scènes de suspens d’Amour, Gloire ET Beauté où on découvre que Brooke est ressuscitée pour la troisième fois consécutive (véridique, j’ai mes sources), qui vous a traversé l’esprit quand vous avez découvert ce nouvel article. Et ne mentez pas, je vois clair dans votre petit jeu, hein. Alors oui, je suis bel et bien vivante, bien que l’existence que je mène aujourd’hui relève plus de la survie que de la vraie vie. Tout est dans la nuance, comme dirait l’autre.

Non, à vrai dire, j’essaye de susciter un élan de compassion de votre part pour que toi, jeune lecteur de sexe masculin, âgé d’entre 18 et 21 ans, intelligent, drôle et romantique, tu aies envie de protéger la petite créature innocente que je suis. [Ndlr : Qui a pouffé de rire dans l’assemblée ?] J’en rajoute donc un peu, parce que je ne bosse pas non plus toute la journée, ce serait exagérer : je fais une pause entre midi. Et quelle pause, me direz-vous … Parce que dans ma classe, je vous l’avais peut-être pas encore dit, mais j’ai trouvé des filles encore un petit peu plus dans leur monde que moi quand j’ai bu un verre de sangria. Ceux qui m’ont déjà vu après un seul verre de sangria confirmeront, et éviteront de parler des situations humiliantes dont j’ai été victime du fait de mon taux d’alcoolémie n’ayant même pas dépassé la limite légale.

C’est ainsi que tous les midis, le foyer Mozart tremble en nous attendant et se demande quelles saloperies on va bien pouvoir gueuler pour faire peur aux gens. Mais il est encore tôt, les enfants ne sont pas couchés, et puis avec Caro, c’est pas un article qu’il me faudrait, c’est une encyclopédie. Et niveau timing, ça va être un peu juste, en fait. Donc je vais vous parler d’une des rares conversations philosophiques qu’on a eues, et c’était, ça tombe bien, à midi (le hasard fait bien les choses hein ?). Non, c’était même pas philosophique en fait. On parlait du temps béni de nos jeunes années, où on avait pas encore intégré le concept d’élégance, par exemple … Ah, on m’annonce que je viens de décrocher le record de l’introduction la plus longue de l’année. La classe, comment que je suis trop fière.

Bon alors par contre, je pourrai surtout vous parler de la collection automne-hiver 1995/96 féminine, parce qu’à part partager mes BN avec mon amoureux de l’époque (pff, si je veux trouver quelqu’un, j’ai plus qu’à faire la sortie des écoles primaires ou des maisons de retraite, ça craint du boudin, ça), je ne m’intéressais pas encore aux caprices de la mode. Pour commencer, parlons de la panoplie de base :

1. le caleçon : généralement de couleur criarde (rouge ou vert pomme, et ce, même quand c’est pas Noël) ou à motifs : souvent des fleurs (mais des grosses fleurs, quand c’est pas voyant, c‘est pas marrant). Le caleçon a un principal inconvénient : il se troue assez facilement. Mais comme à cet âge là, on est des folles furieuses (oui, une môme de 8 ans, quel cauchemar, je vous l’accorde), on aime tellement notre beau caleçon jaune tournesol qu’on a pas peur de passer pour des clodos, et qu’on continue a le mettre. La maîtresse est alors à deux doigts d’appeler les services sociaux, et on a foutu une belle merde. Pour les leaders des bacs à sable, le caleçon peut être remplacé par la salopette en jean, et alors là, ça rigole plus, les mecs. J’ai aussi fait la douloureuse expérience du pantalon écossais aux motifs à la discrétion légendaire.

2. le chemisier : ressemble en fait à un polo tout simple, à un détail près : le col, tellement large qu’il recouvre presque les épaules. Il est en général blanc, puisque de toute façon, on a déjà un caleçon de chaque couleur, et point trop n’en faut. Remarquez, on est plus à ça près, vous me direz. Le chemisier est généralement associé à un superbe gilet tricoté par Mamie, rouge, pour pouvoir aller avec le pantalon écossais cité précédemment Pffiou, on dirait pas, mais c’est une science exacte l’habillement en 95. Bon, plus ou moins exacte, d’accord.

Bon, une fois qu’on a les bonnes bases, on peut enfin passer aux choses sérieuses et aux détails qui vont faire la différence et vous distinguer de vos rivales, qui elles aussi aimeraient bien partager leurs BN avec quelqu’un.

3. les baskets : on a tous eu ces belles baskets blanches immaculées. Tous. C’est le symbole de toute une génération. On ne s’en rappelle peut-être plus, mais nous avons été un vecteur d’espoir pour les générations futures, qui ont commencé à croire à l’avenir et à la technologie, et ce, grâce à une fabuleuse invention gravée dans nos mémoires : les baskets qui clignotent. A chaque pas dans la nuit, un éclair bleu pour les garçons, rouge pour les filles. Combien d’entre nous ont été privés de délirantes parties de cache-cache parce qu’on les trouvait trop facilement ? Autre détail qui tue : les scratchs. Vu que nos petites mains étaient pas encore assez habiles pour faire les lacets … On avait l’air fin, je suppose.

4. le cartable : aaaaah, les courses de la rentrée, où on tannait Maman pour avoir droit au tout nouveau cartable Barbie rose fluo avec des cœurs et des flots partout, ou le cartable Action man, le plus grand de tous les héros ! En général, le cartable était 2 fois plus grand que nous, de telle manière qu’on ne nous voyait plus quand on était de dos. Il était remonté au maximum, avec même parfois une épingle à nourrice pour bloquer les lanières (hey, c’est de la technologie ou c’en est pas hein). Là aussi, nous avons été les cobayes d’une invention assez inutile : les lanières gonflables pour pas se baiser les épaules. Genre, avec les 25 kilos de bouquins qu’on allait se taper de la 6eme à la 3eme, ça allait faire avancer le Schmilblick. Merci les industriels de nous prendre pour des veaux !

Bon, si jamais j’ai oublié un détail, les victimes de la mode que vous fûtes certainement n’hésiteront pas à me le dire …Sur ce, bonne fin de soirée et longue vie aux baskets qui clignotent !

2 Comments:

At 4/10/06 16:51, Et là, y'a Anonymous Anonyme qui dit ...

coucou nounours !
Comme je n'ai plus que 0.57 euros de crédit jusque'au 8 octobre je t'écris un p'tit mess ici, c'est gratuit et j'peux écrire à volonté lol
Bref, j'ai reçu ton sms avec "c'est magnique ce que vous faites" mais au début j'crois que tu t'es trompée parce que tu l'a envoyé sur mon téléphone fixe lol Donc ça fait que j'entendais la voix de femme me lire le sms et j'ai pas capté que c'était toi ! C'est seulement ce matin quand j'ai reçu le sms sur mon portable que j'ai compris que c'était toi et que j'ai pu rire lol
Sinon ça va les cours ? Pour moi ouais, ça va même si très souvent c'est chiant lol
Sinon j'aimerais vraiment qu'on se voit bientôt lol Nan mais ça fait quand même depuis le bac qu'on s'est pas vu il me semble ! Enfin quelquechose comme ça ! C'est long ! Surtout qu'on a un tas de choses à se raconter ! Alos vas falloir remédier à ça, et vite fait !
Sinon ton article sur la mode des années 80 est trop cool ! C'est vrai qu'on était habillé(e)s comme des gens sans le sou nous les enfants de la génération "nan nan" (alors oui nan nan alors nan oui oui). Mais des fois mes pantalons écossais me manquent... lol
Bisous ! A bientôt ! (ou pas lol)

Jt'tadore !!
Kiss kiss !

 
At 28/12/06 04:15, Et là, y'a Blogger n qui dit ...

Maintenant,tu essayes de racoler un public proche des amateurs de petits nenfants:la déchéance se poursuit.
Il te faut quelqu'un de psychologiquement stable ma vieille(oui,je me permets cette familiarité,mais bon,faut voir le nombre impressionnant d'articles rédigés par tes soins que j'ai déjà lu),c'est presque de l'ordre de l'urgence sociale,lorsqu'on y pense.
Tiens d'ailleurs,quand tu les auras sous la main,envoie les moi,tu s'ras gentille.

 

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