Catégorie ME, MYSELF & I : Le ridicule ne tue pas, alors je m'en donne à coeur joie.

Bien le bonsoir à vous, chers amis. La jeune femme très demandée que je suis ayant redécouvert le sens de l’expression « vie sociale » par le truchement d’une soirée et d’une journée passées respectivement avec un ami très cher, et un ami très cher, que je ne citerai cependant pas parce qu’ils vont finir par s’y habituer et que j’aime à être considérée comme la dernière des garces, je n’ai pas pu vous délecter d’une subtile satire psycho-sociale ou d’une délicieuse lamentation sur le désert que constitue ma vie sentimentale. Je lis la détresse dans vos yeux. Mais pour être honnête, je n’en ai rien a foutre. Je fais bien la garce, hein ? En toute modestie, je m’aime.

Malheureusement, aussi talentueuse, douée, fabuleuse et divine sois-je (Bernard Pivot et moi-même assurerons une permanence demain entre 17h30 et 17h45 ici-même pour répondre à vos questions sur la syntaxe plus qu’approximative de cette phrase), je ne suis qu’un être humain, et comme les individus de la vile et mortelle plèbe à laquelle vous appartenez aussi, mes chéris, j’ai mes (tout) petits travers. Cet article donnera en particulier raison au gens qui disent que je ne sais pas me vendre, mais je vous rappelle que j’ai une légère propension au masochisme, ce qui explique entre autres que je puisse être dans une section où on étudie les appendices de l’écrevisse (d’ailleurs on a eu le droit de se faire un joli poster en 3D avec des vraies pattes d’écrevisse, j’ai accroché le mien au dessus de mon lit pour que ça fleure bon la marée et ma Bretagne navale dans ma chambre. Si ça, c’est pas une bonne raison pour partager ma couche, je sais pas ce qu’il vous faut, messieurs).

* Je ne traverse que quand le petit bonhomme est vert. Du coup, je me fais parfois doubler par des dames dont la date de péremption date de 98 (1798), et qui font les cakes avec leur caddie.
* Au CM2, je me souviens avoir porté un sweat vert pomme avec un sous-pull orange. Et j’étais persuadée d’être fashion.
* Dès ma première heure de conduite, j’ai failli emboutir une ambulance. On ne commente pas.
* Je confonds Jacques Santini et André Santini. D’où une expression d’incompréhension dans les yeux de mon interlocuteur quand on parle politique.
* Dès que je mets un haut blanc, la probabilité pour qu’il y ait de la sauce tomate à midi et que, telle une vulgaire parkinsonienne cocaïnomane, je m’en foute partout est d’à peu près 100 %.
* A cause d’un problème technique avec une bande de cire (oui, parce que je m’épile même si je ne partage mes nuits qu’avec une écrevisse morte), je me suis retrouvée avec un hématome rectangulaire de 20x5 cm sur le mollet droit.
* En voulant faire la starlette pendant les cours de sauvetage marino-aquatique (plus communément appelés « glandouille dans le grand bassin » ) et en remplaçant le traditionnel maillot une pièce par un bikini turquoise du meilleur acabit, un plongeon un peu trop violent ayant défait le nœud retenant le haut du maillot (non, contrairement aux apparences, ceci n’est pas un récit érotique, vous vous passez de la testostérone en intraveineuse ou quoi ?), j’ai du rester sous l’eau jusqu’à la limite de l’étouffement pour que personne ne se rende compte de rien, et ressortir la tête haute, la poitrine couverte et la pudeur intacte de cette aventure.
* J’ai un sens de l’équilibre tellement pitoyable qu’au primaire (décidément j’en ai fait de belles au primaire, didon), alors que mes petits camarades apprenaient à patiner tranquillement avec Patrick, un moniteur moustachu ressemblant étrangement, je persiste et signe, à un chef de réseau pédophile (depuis, aucun individu s’appelant Patrick ou portant une moustache n’a pu trouver grâce à mes yeux), moi je faisais le tour de la patinoire en me tenant à la rambarde.
* Il m’est arrivé de suivre des cours facultatifs pendant un an parce que le prof était mignon. Plutôt limité, mais vraiment mignon. J’ai même forcé Clara à venir avec moi parce que je voulais pas y aller toute seule. C’est beau, l’amitié désintéressée ^^.
* Pendant mes voyages linguistiques, pardon, mon unique voyage linguistique (« section européenne au point » = oxymore), je m’amuse à pervertir les autochtones en faisant passer des chansons paillardes pour des classiques de la chanson française pendant leurs cours de musique. Pour plus d’informations, contactez P’tit Ben ou bourrez-moi … la djeule.
* Je reste persuadée qu’un jour, je serai gaulée comme la fille de la pub Courmayeur. Oui, la conne qui se trémousse à moitié à poil en riant comme une bécasse « hi hi il est 16 heures et je suis en toujours en petite culotte mauve parce que j’ai oublié de mettre mon pantalon, suis-je sotte ! ». Je t’en foutrai, moi, des petites culottes mauves.
* Contrairement à certaines de mes consoeurs/rivales (c'est à dire les ... *instant bruitage : bruit de tapage on the calculette (prononcez calkioulette), mais avais-je vraiment besoin de le préciser ?)* 3 milliards d'autres femmes sur terre) qui imitent à la perfection Sharon Stone dans Basic Instinct ou ... oui enfin vous voyez le genre quoi, moi je fais super bien Bourvil. Si ça intéresse quelqu'un ...

Demain, nous verrons pourquoi le Capitaine Igloo a divorcé d’une bigoudène Tipiak pour s’installer avec le poisson Croustibat dans un charmant pavillon avec vue sur la Meuse. L’appel du large, sans doûte.