Catégorie PLAISIRS SOLITAIRES : Oui, mais pas ceux-là, désolée, bande de pervers !

Bonsoir les gens ! A la demande générale d'une seule personne, je vais gracieusement vous faire don d’un peu de mon temps si précieux pour écrire un petit quelque chose en cette soirée où je suis, une fois n'est pas coutume, toute seule au milieu d'une partie intime de notre bonne vieille Terre. Une fois n'est pas coutume, c'est vite dit, remarquez ... Alors, ce soir, vous avez le choix entre une insoutenable lamentation sur ma vie sentimentale aussi remplie que l'occiput de Paris Hilton et un texte un peu plus léger, dans la mesure où il ne débouchera pas sur le tranchage des veines de mon poignet, détail qui a son importance.

Bon, la conjoncture actuelle ne m'étant pas favorable, le manque de sommeil et les trop nombreuses heures de physique de mon emploi du temps aidant, je pense qu'il ne serait point superfétatoire de se souvenir que de temps en temps, des petits trucs cons (bon d’accord, très cons) font que le chant du rossignol se rappelle à nous, que les nuages s’écartent to let the sun shine in (oups, un renvoi de comédie musicale à cheveux longs parfumée au patchouli, au temps pour moi, c’est peut-être à cause de l’encens que je viens de fumer. Sûrement).

En fait, j’ai partagé cette après-midi mon expérience d’aliénée mentale en classe prépa avec mon jumeau qui a choisi tout comme moi un aller simple pour le couloir de la mort. La durée de notre voyage sera d’un an et demi, la température extérieure est de on-s-en-tape-parce-que-de-toute-facon-j-ai-pas-le-temps-de-sortir, nous volons actuellement à une altitude de trop haut pour pouvoir redescendre, après la distribution des plateaux repas et des anti-dépresseurs, nous vous proposerons la projection de « La vie est belle », nous vous prions donc de faire au moins semblant d’y croire. L’équipage et moi-même vous souhaitons un agréable voyage et vous remercions d’avoir choisi notre compagnie, même si on se demande encore qu’Est-ce que c’était que cette idée à la con de pas aller glander à la fac. Et on s’est rendu compte qu’en fait, on répond tous plus ou moins aux même stimulis, qui entraînent plus ou moins les mêmes réflexes psychomoteurs. Je dis plus ou moins pour faire comprendre aux gens qui aiment faire souffrir des petits animaux ou se faire arracher un bras que nous n’avons pas forcément les mêmes valeurs. Et pis, merde, je tiens à mon castor mort, moi, non mais oh.

Par exemple, un des meilleurs cas de jouissance mentale se produit quand on est au lit. Et pour ceux qui ont relu la phrase précédente, oui, j’ai bien dit mentale, ma situation sentimentale ne me permettant actuellement pas de goûter à d’autres plaisirs. Et je vous merde. Mais revenons-en à nos ovins, existe-t-il quelque chose de plus réconfortant que de se réveiller à 2 heures du matin et de se dire qu’il nous reste encore quelques heures à passer en tête à tête avec Morphée ? Aux adeptes des beuveries 7/7 (Anne Sinclair, sors de ce corps) et jusqu’à pas d’heure, je rappelle que je ne suis qu’une intello coincée dont la vie sociale se couche en même temps que le soleil. Désolée de vous décevoir, vous qui m’imaginiez déjà le sosie de Kate Moss, abonnée aux orgies en tous genres. Certes, je connais le sosie de Pete Doherty, j’ai des faux airs de brindille. Faux airs au sens propre, bien sûr. Ou alors Kate Moss à qui on aurait fait croire que le tiramisu était fourré à la coke et qui se serait défoncée au gloubiboulga. J’en connais même qui sont tellement accros aux réveils en pleine nuit qu’ils vont jusqu’à régler leur réveil au milieu de la nuit. Coquins, va.

Un autre grand moment de mes harassantes journées, c’est un moment fleurant bon l’amande douce ou la vanille cucul la praline qui personnellement me fout la gerbe : la douche du soir. Celle qu’on fait durer 3 plombes juste pour avoir le plaisir de transformer la salle de bain en hammam du milieu de la forêt amazonienne. Et vas-y que j’en fais des caisses, et vas-y que je gaspille la flotte, honte sur moi, je sais. Si vous avez des contacts avec Greenpeace, je vous saurai donc gré de ne pas me dénoncer, à ce propos. Je profite de ces petits instants pour faire la fille, comme je le dis. Non pas que j’ai l’habitude de raconter des blagues grivoises, de jurer comme un charretier, bien qu’un petit « Putain de bordel de merde » n’ai jamais tué personne, je vous l’accorde, mais comme je vous rappelle que j’ai personne pour me rappeler que je suis la plus jolie princesse de la Terre, je me démerde toute seule, moi, m’sieurs dames. Ah bah, finalement, j’ai réussi à la caser ma détresse, j’ai fait d’une pierre deux coups, même si c’est pas franchement ce genre de coup que j’attendais, mais je me comprends.

Je vous aurais bien parlé d’autres genres de plaisirs, bande de coquinous, mais je réserve ça au premier samedi du mois, aux alentours de 00h30. J’ai plus qu’à aller écouter les jeux de mots douteux de Laurent Ruquier et écouter Jean Louis Murat, ses 5 grammes dans le sang (surtout ses 5 grammes, d’ailleurs) et toute une équipe de gauchers s’arranger sur la date à laquelle ils vont se battre pour le salut de notre société consumériste. Merci Ruquier.