samedi, juillet 01, 2006

Catégorie MOUTON : Dis-moi comment tu t’habilles, je te dirai qui tu imites …

Bonjour bonjour jeune lecteur ! Alors aujourd’hui je vais te surprendre, mais tu sais quoi ? J’ai fait quelque chose de ma journée. Enfin de ma matinée. Mais bon, c’est mieux que rien, non ? J’ai donc du sacrifier ma grasse matinée, dont je viens de me rendre compte à l’instant que c’était un des rares moments où je ne m’ennuie pas, vu que je dors. Logique. Oui, je sais, tu admires mon sens de la déduction, jeune lecteur … Je disais donc avant de partir dans mon délire, qui ne fera rire en plus que moi, que j’ai été faire un tour en ville ce matin.
Bon, jusque là, rien d’exceptionnel, et je te vois trépigner derrière ton écran, jeune lecteur, te murmurant à toi-même : ‘Waw, et qu’est-ce que tu veux que ça me foute ?’. Alors premièrement, patience, jeune lecteur, j’y viens, et deuxièmement arrête de te parler à toi-même on dirait un schizophrène. Avec la fine silhouette et tout l’aplomb qui me caractérisent, accompagnée de Riri et Fifi, mes fidèles compagnons, il m’est alors venue une idée étrange : tiens, si j’allais me faire du mal dans un magasin où je sais pertinemment que rien ne m’ira ? Elle est pas intelligente mon idée ? (oups, un accès de masochisme). Je me rends donc, toute guillerette, dans un grand magasin où le taux d’œstrogène ambiant frôle les 95%, et où quand vous chassez le naturel, il ne revient même pas (j’assurerai une permanence sur ce site demain entre 17h et 17h30 pour expliquer cette métaphore), étouffé par la superficialité de la plupart des clientes.
Pourtant, quand on rentre dans ce genre de magasin, jeune lecteur, tout est fait pour que tout le monde s’y sente bien de prime abord : cadre digne d’un shooting chez un grand photographe new-yorkais, etc. Et c’est alors que j’ai commencé à me sentir assez mal à l’aise : je regarde autour de moi, et je remarque que je suis la seule à ne pas être exactement le genre de fille attendue pour un shooting chez un grand photographe new-yorkais. En plus, je me rends compte que je suis la seule à ne pas porter l’uniforme réglementaire. Oui, parce que dans ce genre de magasin, on a l’impression que mêmes les clientes portent un uniforme, régi en fait par les fluctuations incessantes (on dirait que je parle du CAC 40, je sais, jeune lecteur, c’est dur à suivre) d’un code vestimentaire, devenu code d’honneur pour certaines, vulgairement appelé « mode ». Riri et Fifi me regardent les larmes aux yeux, et je les entends me chuchoter (oui, j’entretiens une relation fusionnelle avec mes fidèles compagnons, ça peut effrayer, jeune lecteur, je sais) : « si t’avais pas forcé sur les cookies, toi aussi tu pourrais porter avec élégance ces petits hauts à rayures sans ressembler à Régine (la vieille rouquine décrépie, oui, elle, j’ai rien trouvé de mieux pour la comparaison ^^). A tout hasard ou par goût de la souffrance inutile (oula, j’en dis beaucoup sur la face sombre de ma personnalité là, je trouve), je commence quand même à m’aventurer dans les rayons et je rencontre un premier obstacle : trouver comment enfiler les vêtements en question (« Mais c’est une jupe ou un haut ça ? T’as vu comme c’est court ? » On voit alors passer le sosie de Nicole Richie, planche à pain hollywoodienne de renommée … hollywoodienne, portant le bout de tissu. « Ce n’est pas une jupe, c’est une jupe pour anorexique, nuance »). Deuxième obstacle, une fois qu’on a trouvé la raison utilitaire du vêtement, essayer de le trouver dans une taille décente. Parce que même une crevette de 6 ans ½ serait boudinée dans 95 % des fringues de la boutique. C’est balot, comme on dit chez moi (et chez les autres, d’ailleurs). Et c’est là, au détour d’un rayon, que je l’ai aperçu : il était beau, il était fait pour moi, je n’allais plus le quitter, je finirais ma vie avec lui. Le prince charmant de l’article précédent qui aurait enfin décidé de sortir de sa planque ? Non, un top (j’aime pas ce mot, mais tu devras faire avec, jeune lecteur). Très très simple, très très blanc, très très tout ce qu’il y a de plus normal, quoi. Sauf que je pourrai dire que je l’ai acheté dans une boutique pour anorexique, et ça c’est pas tous les jours que ça m’arrive, hein ^^. Troisième obstacle : l’armée de clientes, moulées dans leur micro jupe avec le collant en dessous, leur haut à rayures et leurs ballerines, me dévisage et j’entends leur voix dans ma tête : ‘mais regarde nous ma pauvre fille, 70-40-70, tu veux nous faire concurrence ? Mouahahaha’. Certains jeunes lecteurs diront que c’est de la parano, d’autres diront que c’est de la jalousie. Mais dis ce que tu veux jeune lecteur, m’en fous parce que j’ai un haut d’anorexique ! Bon ok, chez moi, le côté anorexique ressort pas vraiment, je te l’accorde, mais moi je le sais et ça me fait plaisir, c’est le principal ^^. Pis tu m’aimes comme ça, non, jeune lecteur ?

1 Comments:

At 3/7/06 19:27, Et là, y'a Anonymous Anonyme qui dit ...

Aaah je vois de quel magasin, de quel genre de fille tu parles là chere pamcake.Mais, faut se dire, elles ne connaissent pas les bons plaisirs de la vie tels que les cheesecakes, les cookies ou encore les granolas! Alors faut choisir. La silhouette ou les bons gateaux. Chez nous, le choix est vite fait :)

 

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