Catégorie OH HAPPY DAY : Je suis E-TU-DI-AN-TE !

Bien le bonjour, jeune lecteur ! Alors je dois t’avouer quelque chose : je ne sais pas si je vais présenter cet article sous la forme d’un agenda (vu que c’est le but du blog à l’origine. A l’origine, j’ai dit), ou sous la forme d’un bon gros pavé aussi appétissant qu’un des nombreux (2564, à 1000 près) passages descriptifs du Père Goriot. Tiens, ça me fait penser que j’ai toujours fantasmé sur Eugène de Rastignac … Oh oh, je viens de remarquer qu’il s’appelait Eugène ^^ (cette blague t’est destinée, jeune lecteur qui a lu les articles précédents). Enfin, je m’égare (si peu ) … Non, après réflexion, comme j’avais pas de montre hier, les horaires vont être trop approxicmactifs (cette blague t’est destinée, jeune lecteur qui a vu le spectacle de Gad Elmaleh, enfin Nico et Celine quoi) et ça va être le gros bordel, alors je vais le faire sous forme compact. Qu’on se le dise, cet article sera un véritable étouffe-jeune lecteur-chrétien. Enfin si ma verve actuelle est à la hauteur de mes espérances, ce qui est une autre histoire ^^

Alors, déjà, jeune lecteur, tu te demanderas sûrement qu’est-ce que cette journée avait de si exceptionnel : eh bien, sache que pour commencer, ma bande de petits margoulins (à quelques exceptions près, mais ça ne saurait tarder) et moi-même avons officiellement changé de statut. Nous sommes en effet désormais étudiants. Ca en jette, hein ? Parce qu’hier, c’était quoi notre raison de vivre (et de stresser un peu quand même) ? Je te le donne en mille, jeune lecteur : les résultats du bac. On pourra quand même au passage féliciter l’organisation de ces résultats : j’ai du faire la moitié des bahuts de Metz (bon, ok, j’en ai fait 2, mais l’hyperbole précédente renforce la crédibilité de mon argumentaire en fait, jeune lecteur) pour au final ne même pas trouver le bon panneau. La grande classe, quoi. J’ai donc du attendre le verdict par téléphone, avec ma soeusoeur qui mettait 3 plombes à cliquer au bon endroit (pendant que moi je frôlais la crise de nerfs, le verbe frôler étant un léger euphémisme). Pis après, comme le veut la tradition (ou plutôt la grande machination orchestrée par France Telecom), c’est claquage, explosage, déchiquetage, et plein d’autres mots qui existent pas mais qui finissent par -age, de forfait : on redécouvre alors l’immense joie de parler au téléphone avec pleins de gens qu’on avait presque oubliés mais qui tiennent à vous féliciter : « Tiens c’est Tata Gilberte au téléphone » « Qui ça ? » « Ne m’en demande pas plus, jeune effrontée ». En plus, ce qui est bien, c’est qu’en général, ces personnes aiment bien parler pendant des heeeeuuuures. Alors bon, Tata Gilberte, t’es sympa, t’es mignonne (…) mais tu étais en priorité 1/10 des gens que je devais appeler, alors maintenant tu raccroches ok? On prend aussi des nouvelles de tous les copains-copines qui ont partagé notre stress ante, pendant (je sais pas le dire en latin, faudrait demander MP, jeune lecteur, elle doit savoir) et post-bac, pour savoir comment ils s’en sont tirés, avec au passage, d’agréables surprises. La plus agréable, c’est sûrement mon papi d’amour qui a réussi à griller tout le monde en l’ayant du premier coup, alors que pas grand-monde (même pas elle, c’est pour dire) n’y croyait vraiment.

Mais comme il en faut plus pour nous satisfaire (bien sûr, tu auras compris que je parlais de notre curiosité, jeune lecteur innocent ^^), à 14 heures, maintenant qu’on est rassurés sur notre sort, on va chercher nos relevés de notes. Les profs sont surexcités (enfin Mrs Fornella l’était, après, Brico, c’est un autre histoire, hein). Avec Nico, mon jumeau de mention, on a droit à la super interview du vieux (encore un euphémisme ?!) et sourd (encore un, mais c’est pas possible ?!) frère Kodak, et à sa photo souvenir qu’il aura mis une bonne demi-heure à prendre. Je m’intéresse alors de plus près à mon relevé, et là, ô surprise, ô miracle, 19 en .. philowsophie ^^ ! J’ai soudain une folle envie de réaliser tous les désirs de Kiki, juste pour le remercier, mais il a du rester chez lui, pour cause de visionnage de film porno à terminer, je crois. Oui, bah, chacun ses priorités, hein, jeune lecteur …

A 17 heures, j’ai l’immense privilège d’aller poser pour la photo de groupe de la crème des bacheliers messins (excuse moi de la pointe de prétention que tu auras pu sentir dans cette phrase, jeune lecteur, mais quand tu verras les résultats de MP, tu verras que c’est bien la crème de la crème des crèmes). Ah bah, oui, parce que bien sûr, j’ai croisé MP, c’est pas marrant sinon … Je m’en fous, je peux quand même me la péter en disant que j’ai eu 19 (princier, d'après le Répu) en philow (merci qui ? merci Kiki), en physique (merci Mister Jack) ET en musique (oh oui, oh la habanera c’est bon oui, c’est bieeeeen). Je recroise par la même occasion d’ex-copines de cours, dont certaines ont plus changé que d’autres dirons-nous ^^. Môsieur Nico m’a quant à lui lâââââchement abandonnée au milieu de tous ces gens, je ne te félicite pas, monsieur mon jumeau mentionnel en titre.

Une fois le soir venu, comme on est pas fatigués (on est pas fatiguéeuh, on est pas fatiguéeuh), comme 99% des bacheliers de Metz, on décide d’aller fêter la fin de nos années lycées (olala, ‘années-lycée’, quelle horreur cette expression, tu trouves pas qu’on dirait le titre d’une sitcom des années 90, jeune lecteur ?) autour d’un verre et si possible, à proximité d’un dancefloor. Ce soir, comme un tiers des nouveaux bacheliers, on a donc choisi d’aller au Rouge (un autre tiers ira au Tiff, le dernier au Night). Sauf que le Rouge est fermé, idée au passage très lumineuse des gérants (oui, faire de la pub le midi pour fermer le soir, c’est lumineux). On tourne un peu en ville, histoire de voir ce qu’il y a d’ouvert. Côté discothèque, le choix est restreint, la seule accessible (on se comprend) étant le Tiff. Premier problème : la queue d’un bon millier de personnes. Deuxième problème : ils vont pas laisser un millier de personnes, donc ils vont sélectionner, donc je suis pas majeure, donc je vais me faire refouler, donc plan foireux. Troisième problème : même si les videurs sont défoncés et nous laissent rentrer, la piste de dance étant aussi grande que mes toilettes, la densité de population du Tiff sera d’après mes calculs d’environ 1200 personnes/m². La mégalopole japonaise peut aller se rhabiller. On se dirige donc, au grand désespoir de certains, vers le bar Latino. A première vue, l’ambiance, c’est pas top. La moyenne d’âge non plus. On s’installe tranquillou, on commande un petit verre, on discute bla bla bla. Et là, le démon de la salsa s’empare de nous (enfin pas de la totalité du groupe, mais bon) : on se collectionne à partir de ce moments de hontes collectives ET internationales. On danse du country sur une milonga, on entame une chenille (beauf, certes, mais marrante) enflammée entre les tables (Ndlr : devine qui était le meneur, jeune lecteur ? Panzani, le roi du dancefloor et des podiums messins, comment t’as deviné ?), on retrouve Xu Yi qui s’était planquée derrière le rideau pour jouer de la trompette, on croise le sosie de JP Sartre, beau gosse parmi les beaux gosses. Pendant que la partie pas assez beauf (sens positif, jeune lecteur) du groupe s’en va, nous, on continue à s’amuser comme des gamins sur la piste. Le mec qui met la musique devient fou, les gens nous prennent pour la section « Gilles de la Tourette » échappée d’un asile psychiatrique quelconque. A 1h45, on essaye de nous gruger en nous disant que « oh, quel dommage, c’est fini pour ce soir », mais on se laisse pas faire, nonméohpourkionnoupren. Avec Julie, on part dans des délires un (petit) peu glauques, à base de petits cris pervers et pouvant porter à confusion, mais on s’amuse comme c’est pas permis. A 2h15, quand on se retrouve forcés et contraints à partir, on va tourner autour du Tiff pour voir si il y a quelque chose de nouveau sous les spots. Réponse négative : à l’intérieur, c’est toujours blindé. On se dirige donc (après quelques prises de têtes, au passage injustifiées, puisque personne ne force personne à rien) vers le plan d’eau. On longe l’esplanade, avec son superbe cortège de toxicos nocturnes pour s’asseoir sur les marches de l’Arsenal. Là, trois jeunes hommes, légèrement éméchés (surtout celui qui a failli nous vomir dessus) viennent nous taper la discute. Euh, bon les enfants, c’est pas que la compagnie de ces trois jeunes individus me déplaît, mais je vais appeler la Reine Mère, moi ^^. Julie et Panzani me raccompagnent devant le Tiff (oui, parce qu’on a monté un plan d’enfer, en fait, mais c’est compliqué), on est rapidement rejoints par Nico et Cel, lassés des tribulations des Trois Mousquetaires du pastis. Ainsi s’est achevée ma journée et surtout ma soirée des résulats, dont je pense que je me souviendrai ^^.

Et au fait, jeune lecteur, tu sais ce qu’on lui fait là ? On lui fait bouh !