samedi, juillet 08, 2006

Catégorie HELIOTROPISME (enfin j’vais en Bretagne, donc tout est relatif) : Les départs en vacances

Hellow jeune lecteur ! Je suis au regret de t’annoncer une bien triste nouvelle : pendant tout une loooooooongue semaine, tu n’auras pas l’immense bonheur, la joie intense, le plaisir suprême (liste non exhaustive) de me lire … Car comme le veut la tradition, les 2 mois d’été pendant lesquels l’Education nationale nous octroie un repos (plus ou moins) bien mérité (oui, faut dire ce qui est, jeune lecteur, ne me dévisage pas de la sorte, mais tu crois que les élèves de 2nde ils ont besoin de 2 mois pour récupérer ? Parce que bon, en 2nde, on a quand même pas été étouffés par le travail. Remarque, ça vient peut-être du fait qu’on avait la grosse tête de Pedro en tant que prof d’histoire ^_^), (tiens ma parenthèse est si longue que j’en ai perdu le fil de ma phrase, didon, jeune lecteur, qu’importe, je reprends :) c’est « vamos a la paya », « sea, gna gna gna and sun » (j’adapte à ma situation personnelle, en l’occurrence) et autant d’autres petits refrains estivaux qui fleurent bon la crème solaire et les sandwichs jambon-beurre-pain de mie dégustés sur une aire d’autoroute entre un camion portugais et une famille hollandaise de 22 personnes, avec supplément ‘enfants’, option ‘chien’ et ‘camping-car’. Tout ce paragraphe pour te dire que demain, je pars en vacances, en fait … C’est donc l’occasion rêvée pour un petit article de saison, en plus ça tombe bien, j’étais en manque cruel d’inspiration. Alors autant joindre l’utile (pour moi) à l’agréable (pour toi, je t’interdis de le nier, jeune lecteur, si tu le nies, je me vexe, oui, j’en viens aux menaces et alors ?).

Là, par exemple, jeune lecteur, je vais passer une petite heure à écrire ce tout petit article, alors que normalement un départ en vacances, ça se prépare : c’est le grand cérémonial du faisage de bagages … Comme je suis une grande guedine, certes, mais une grande guedine responsable (tout est relatif, je ne le répèterai jamais assez, jeune lecteur) et que maintenant je m’occupe de mon linge, j’ai d’ailleurs 3 bonnes heures de repassage qui m’attendent ce soir (je mets mon linge à laver quand la pile de linge sale bloque la porte et que je me retrouve barricadée de force dans ma chambre, en fait, ceci expliquant cela. C’est bon, je plaisante, jeune lecteur, olala). Comme d’habitude, je vais en emporter 3 fois trop (« T’es sûr que la combi de ski, j’en aurai pas besoin ? Oh, je la prends au cas où, ça prend pas de place. Enfin, je me comprends »), en vacances, je sais pas si tu l’auras remarqué, jeune lecteur, on veut toujours en faire des caisses et en prendre trop. Ou alors c’est une manie féminine. Attends, ne bouge pas, jeune lecteur, je vais demander à mon copain s’il le fait aussi. Ah bah non, suis-je bête, j’en ai paaaaaas (oui, il fallait que je place mon désepoir amoureux quelque part, désolée de cette interruption volontaire de ta lecture, jeune lecteur). On prend des vêtements qu’on a pas mis depuis un an, mais on sait jamais, peut-être que par miracle, ce pull recommencera à me plaire, ou je rentrerai à nouveau dans ce jean … Oh et ça me fait penser, y’a un truc que je détestais quand j’étais petite, avant les départs en vacances (surtout avant les voyages avec l’école), c’était les descentes chez … Decathlon. Olala, on faisait le plein de short et de T-shirt de toutes les couleurs, on avait même droit à un super K-way (rose fluo pour ma part, d’après mes souvenirs). Pis honnêtement, jeune lecteur, moi, en short, tu vois le tableau ? Non, je suis désolée, la décence a ses limites ^_^ ! Euh, voilà, page (mauvais) souvenirs tournée …

Ensuite, jeune lecteur, en général, tu pars avec d’autres jeunes lecteurs de ta famille ou de ton cercle amical, qu’importe. Autres jeunes lecteurs qui eux aussi ont préparé leur valise. Et là, on se retrouve devant le problème typique des départs en vacances : toute la famille est devant le coffre ouvert et béant de la voiture (il est marrant ce problème, surtout quand on part à 6 en Twingo) et se demande mais comment on va faire rentrer tous ces foutus bagages dans le coffre ? On essaye toutes les solutions possibles et imaginables, jusqu’à trouver LA combinaison. On ferme le coffre, et là, tout bascule. On a oublié la glacière … qui se retrouvera par voie de fait coincée entre les passagers à l’arrière. Qui se disent que partir à 6 en Twingo, c’était vraiment un plan foireux. Puis on pose les manteaux bien à plats sur la plage arrière, on boucle sa ceinture (je suis sponsorisée par la Sécurité routière) et c’est parti pour quelques heures d’ennui en attendant d’arriver à destination. Les enfant prévoient en général pleins d’activités, et ont fait tout un stock de feuilles, de crayons, de jeux de cartes pour essayer de passer le temps. Même si en général, au bout de 20 minutes, écrire en voiture, ça leur fout la gerbe (rien que d’y penser, j’ai mal à la tête, c’est trop bizarre, jeune lecteur, comme je m’identifie à mes personnages). Ils commencent alors à chercher des jeux débiles, comme compter le nombre de voitures rouges qui passent, trouver le maximum de prénoms commençant par la lettre U, faire des signes aux gens qui doublent, etc. Plus tard, ce jeu se transformera d’ailleurs en dégainage d’appareil photo pour flasher le mec qui est derrière quand il fait nuit … Alors, en attendant, pour passer le temps, on dort (oui j’ai 18 ans et dès que je suis en voiture pour un trajet de plus de 30 minutes, je dors, c’est physiologique, demande à ceux qui sont venus à Concarneau avec moi, jeune lecteur), et c’est toujours à CE moment qu’on a droit à la pause pipi sur une aire d’autoroute en général assez miteuse, sinon c’est pas marrant.

A midi, quand tout le monde commence à avoir la dalle, les gens qui vont dans le Sud passent en général aux alentours de Lyon. Alors, je sais pas si tu es déjà parti dans le Sud et que tu es déjà passé à Lyon, un samedi de départ en vacances à midi, mais c’est un bordel sans nom, jeune lecteur. C’est d’ailleurs l’ultime épreuve avant le dégustage de sandwichs, enfin, chez moi, c’est la tradition : à la qestion « on mange quand ? », on obtient automatiquement la réponse « quand on aura passé Lyon ». Quand on a enfin passé Lyon et ses bouchons (hey, mate la blague cachée, mate la blague cachée, jeune lecteur), on s’amuse en général à faire ressortir ses pulsions masochistes et à faire durer le plaisir en attendant de trouver la meilleure aire d’autoroute possible, avec brumisateurs géants, jeux pour les enfant, Restoroute 4**** où de toute façon, on va pas manger parce qu’on a pris des sandwichs (et quels sandwichs), et toilettes propres. Une fois qu’on a trouvé l’aire miracle, on tourne en général pendant un bon quart d’heure pour trouver où est ce ptin de parking pour les voitures. Parce que y’a un parking voitures, un parking camions, un parking camping car, un parking caravanes ET un parking motos + tricycles (y’a pas assez de motos pour leur faire un parking rien qu’à elles). Une fois qu’on a réussi à se repérer et à trouver une place pour se garer, on dégaine la glacière et on jette un vague coup d’œil pour voir si il reste une table de pique nique libre. Bien entendu, comme d’habitude, elles sont toutes squattées par une famille de beaufs hollandais, qui ont tout prévu : de la thermos de café à la bouteille de pinard, de la salade de pâtes aux carottes râpées, le tout servi dans des vraies assiettes parce que plutôt mourir que de manger un sandwich, on est pas des sauvages, nanméoh. Pour les autres vacanciers un peu moins à cheval sur les principes de la gastronomie estivale, c’est sandwich, petits gâteaux et coca light. Les vacanciers moins pressés peuvent aussi aller au Restoroute, perdre 4h30 à faire la queue, pour payer 26,30 € une assiette de pâtes au beurre. Là, c’est chacun son truc ^_^.

Puis on reprend la route pour les dernières heures de trajet, on passe 3 heures en pleins cagnard pour prendre un ticket de péage (oui bah quelle idée de partir un samedi, jeune lecteur, alors que tout le monde sait que le samedi, Bison Fûté dit toujours que la journée sera noire dans le sens des allers, des retours, et des allers-retours. (moi m’en fous, on a le télépéage maintenant, mouahahahahaha), puis après il doit y avoir un phénomène psycho-somatique pendant les vacances, qui fait qu’on sent qu’on approche de l’arrivée. On commence à s’agiter, à remuer, et pleins d’autres verbes en -er qui expriment la même idée générale. Jusqu’à ce qu’on arrive enfin à destination, et là après le chargement du coffre de la Twingo, vient le temps du déchargement du coffre de la Twingo. Tout le monde s’y met, les plus courageux portent la glacière (vide, puisqu’on a passé Lyon). Les autres portent ma valise ^_^

Mais je vais m’arrêter là, puisque mon article s’appelle « les départs en vacances », mais là c’est plus les départs, puisqu’on est arrivés. Enfin, tu me comprends jeune lecteur … Sur ce je vais donc te laisser à ton désespoir, jeune lecteur d’amour, et te souhaiter une bonne semaine sans moi (oui, je sais, c’est un oxymore, que tu es adorable. Ou faillot, je sais pas. Pourtant, j‘ai de l‘expérience ^_^)