mercredi, août 30, 2006

Catégorie INNOCENCE PERDUE : Au payyyyys de Miss Meeeee, comme dans tous les payyyyys ...

Bien le bonsoir, m’sieurs dames ! Bon, eh bien à la demande générale d’une seule personne, je vais gracieusement vous faire don d’un peu de mon temps si précieux pour écrire un petit quelque chose. Non, c’est pas vrai en fait. Je m’ennuie. Ich langweile mich. Regardez, j’écris en allemand, si c’est pas une preuve ça. En fait, depuis une semaine et des poussières, j’ai Jupiter au carré de la bissectrice avec Saturne dans ma maison de mon 3ème décan en Poissons, du coup, ma créativité est en berne. C’est con, hein ? Alors, de quel thème de société brûlant pourrais-je bien vous parler ? Je me tâte, je me tâte (on est bien d’accord que je parle au figuré ?). Ça y est, j’ai trouvé : les dessins animés qu’on regardait quand on avait 6 ans. Si c’est pas de l’actualité brûlante, ça, je sais pas ce qu’il vous faut. J’aurais pu parler du conflit au Liban ou des problèmes intestinaux de Fidel Castro (bah oui, il se fait vieux, pépère), certes. Bizarrement, je ne le ferai pas.

Souvenez-vous, c’était il y a une dizaine d’années. Pour ceux dont l’école avait choisi de pratiquer la réduction du temps de travail (Martine Aubry a encore frappé) par le truchement de la semaine de quatre jours, le mercredi matin était synonyme de lever à 8 heures (vous aurez remarqué que l’enfant n’intègre la notion de « grasse matinée » qu’à partir de la puberté, à la plus grande joie de ses parents) pour pouvoir déjeuner devant la raison de vivre de toute une tranche d’âge : le Club Dorothée. C’est bien joli, mais dans un souci d’exactitude, efforçons-nous de répondre à une question : pourquoi nous ?

1. le Club Do (oui, je viens d’aller me documenter, et à priori, c’est comme ça que les fans l’appellent, ça rigole plus), c’était des sitcoms intelligentes : Hélène et les Garçons qui se poursuit dans Le miracle de l'Amour puis Les Vacances de l'Amour (encore là en 1999), Premiers baisers puis Les Années Fac, Salut les Musclés, Les Filles d'à côté, Le Miel et les Abeilles, La Philo selon Philippe, L'Ecole des passions … Comme la cible de ces programmes de haut niveau était constituée de jeunes adolescentes en caleçon, veste en jean, bandana et baskets à scratch (les ravages de la mode), l’héroïne était en général une étudiante bien dans sa peau (parce qu’un épisode qui se finit sur un tranchage de veines, ça fait mauvais genre), plutôt jolie pour faire tourner la tête de sa horde de prétendants, que dis-je, de son harem. Les garçons, tout en blouson en cuir et en chevelure sauvage, font en général partie d’un groupe de musique pour donner un côté rebelle à la série. Cependant, pendant leur répétition, la seule boisson autorisée est le jus de pomme. Logique. Ces chefs-d’œuvre de culture sont également caractérisées par la diversité des lieux, due au fait que AB productions, c’est pas Hollywood, non plus, hein. Lieu culte : la cafétéria, que nos jeunes rebelles ont rebaptisé « cafet’ ». Pendant que les garçons discutent des lotions anti-acné autour du baby, les filles parlent de leurs déboires amoureux avec Fred‘, Nico‘, Pat‘, Ced’ ou Dom’ (oui, les parents des héros étaient des grosses feignasses qui n’ont même pas été foutues de donner des prénoms entiers à leurs fils, quelle honte …) autour d’un jus de papaye. Un peu de raffinement dans ce monde superficiel …

2. le Club Do, c’était des mangas au top de la modernité du futur. Alors là, je m’en rappelle un petit peu moins. Ça vient sûrement du fait que je regardais pas. Sûrement. Je sais juste que Boubou est mort.

3. le Club Do, c’était un régal musical (mate la rime, mate la rime). Souvenez-vous : « Salut les Musclés » interprétés par l’Orchestre philharmonique de Prague … On aurait pu croire que l’équipe du Club Do (ptin j’adore cette expression) se reposerait sur ses lauriers et se contenterait des superbes génériques de ses séries-phare, et des autres aussi d’ailleurs. Que ce soit au niveau des paroles (« Au pays de Candy, comme dans tous les pays, on rit, on pleure … »), ou de la musique (désolée d’insister, mais le générique des « Filles d’à coté », c’était quelque chose …). Que nenni ! Bon déjà, faudrait pas oublier que Dorothée était chanteuse et ça, ça compte : des tubes à la mélodie recherchée, aux paroles dépassant le premier degré (ah non, au temps pour moi), avec des répliques cinglantes, devenues cultes dans les cours de récré : Hou! la menteuseuh, elle est amoureuseuh. Réplique qui allait de paire avec une autre réplique culte : le fameux « Waaa, waaa, waaa » en gammes descendantes que toute la classe reprenait en cœur quand la maîtresse dénonçait publiquement les conneries d’un camarade : « Jules a piqué les BN de Lucie » « Waaa, waaa, waaa ». Enfin, je dis ça, mais si ça se trouve, ça se faisait que chez moi. Je crois qu’il y avait aussi Corbier et Bernard Minet qui devait chanter Bioman, si mes souvenirs sont bons. Ô rage, ô désespoir, j’allais oublier de parler des Musclés ! Ce boys band de nos campagnes, tout en finesse à laquelle les plus jeunes d’entre nous étaient hélas insensibles, par exemple, dans "La fête au village", d'après mes informations, n°2 au top 50 de 1989 :

"Le vieux clerc de notaire
Qui a connu toutes les guerres
A sorti son fusil
Pour tirer des coups nous aussi
Les filles étaient pressées
On s'est pas fait prier
Ça nous a tellement plu
Que monsieur le maire sera réélu"

De quoi nous faire regretter l’époque bénie de nos 7 ans …

2 Comments:

At 30/8/06 22:41, Et là, y'a Blogger Djaúsðr qui dit ...

Une remarque, certes en dehors du domaine vitale, que je me permets de faire, il se trouve que j'ai dans mon entourage une personne qui a effectué un stage d'ingé son dans un studio apparement réputé chez les chanteurs-pour-beaufs (il a accueilli Patrick Sébastien et Johnny, notemment) et lors de sa première semaine de stage, quelle n'était pas sa fiereté incrédule lorsqu'il nous a annoncé qu'il enregsitrait "Cricri d'amour"... J'ai oublié le nom du mec, mais il parait que son intellect est assez proche de celui des amibes (il va de soi que je n'accepterai aucun commentaire d'un éventuel élève en S option bio spécialité machins moches visant à réfuter mes propos sur les amibes).

 
At 31/8/06 14:04, Et là, y'a Blogger Miss Me qui dit ...

Le petit bonhomme en mousse en live. Waw. Indescriptible.

 

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