Catégorie ME, MYSELF & I : De l'art délicat de parler de sa vie sans en avoir l'air

Bien le bonjour, mes chéris ! Après une longue période d’ascèse et de privations loin d’Etienne [ndlr à ceux qui suivent : non, je n’entretiens pas de relation enflammée avec mon prof de philo - vous m’en voyez d’ailleurs désolée - j’ai juste baptisé mon ordinateur portable Etienne en son honneur, nuance.], trop occupée que j’étais à ne pas sortir en amoureux avec le cher et tendre que je n’ai toujours pas trouvé, je vous ai délaissés. J’ai honte. Mais bon, vous allez pas m’en chier une pendule, hein. Toujours est-il que le moment dont vous aviez tant rêvé, cet instant que vous avez tant attendu, que dis-je, fantasmé, est enfin arrivé : je suis en vacances, comprenez à votre entière disposition. Prenez-moi toute entière. Kof kof.

Pour des raisons diverses, variées, mais surtout familiales (comprenez la présence de la Reine-Mère jouant les sentinelles aux abords de mes modestes pénates, rôdant à la recherche du plus microscule des prétextes pour paf ! * l’instant bruitage a oublié de préciser que c’était l’instant bruitage et espère que les pontages coronariens de ses fidèles lecteurs cardiaques n’auront pas lâché à cause de la peur, que dis-je, la terreur, due au « paf », qui a déboulé dans cette phrase qui commençait pourtant bien. C’était l’instant bruitage. * me tomber sur le coin de la schniss (Schniss, n.f., du teuton Schniss, qui signifie littéralement « djeule »)), je n’ai actuellement aucune inspiration. Vous serez prévenus, dit-elle d’un ton glacé et autoritaire, essayant vainement d’imiter le haut-gradé de la Gestapo que constitue sa chère et aimante génitrice.

Toujours est-il que certaines personnes, soucieuses de ma santé mentale, ont eu la bonté de me prémâcher le boulot, comme j’aime à ce qu’on me le fasse, parce que je vous rappelle que je suis quand même une sale feignasse : c’est donc avec une joie non dissimulée que je vais m’empresser de flinguer la seule après-midi des vacances que j’allais consacrer à l’entretien de mon corps de déesse, à savoir m’épiler puis faire du sport (car oui, je considère que faire 5 pompes avant d’en avoir marre et de me poser sur mon lit avec un bouquin constitue un sport à part entière, m’sieurs dames), le tout pour répondre à un petit questionnaire sur ma ô combien passionnante et mystérieuse personnalité. Merci qui ? Merci Aleks et Mimy (bien que je n’ai pas compris ce que cette dernière ait dit de moi, vu qu’elle parle en latin et que la dernière fois que j’ai fréquenté la langue de Virgile remonte à avant le brevet des collèges. Mais si un autre Virgile insiste, je pourrai peut être faire un effort, cela va de soi.) !

"Règlement : Chaque personne décrit sept choses sur elle-même, celles qui ont été taggées doivent écrire sur leur blog sept choses qui les décrivent ainsi que le règlement. Elles doivent ensuite tagger sept personnes, les énumérer sur leur blog puis leur laisser un message les invitant à venir lire ce règlement."

1. Je réagis très, mais quand je dis très, c’est très, mais alors très, mal à l’échec. Ainsi, quand Miss Knacki nous rend un DS de thermochimie, où, par définition, je me paye une tôle, je ne trouve rien de mieux à faire que de me tourner vers ma fidèle Clairette, voisine de classe, et de lui demander, les larmes aux yeux : « Clairette, tu m’aimes quand même, même si j’ai eu 5 en chimie ? Hein Clairette ? ». Et elle, dans un élan de franchise et d’honnêteté qui nous fait reconnaître nos amis, de me répondre « Ta gueule, Popo. » [ndlr : oui, dans la vraie vie, j’ai des surnoms beaucoup moins classe que Miss Me.].

2. Je me sens toujours obligée de faire quelque chose de mes mains, ce qui m’a valu de nombreux regards désappointés de la part des personnes qui ont déjà partagé un repas avec moi dans un fast-food. Quand j’ai fini de manger, je récupère tous les cartons, emballages et autres couverts en plastique, et je déchire, je broie, je casse et je fais plein d’autres choses du même genre que mon psy, que moi et mes névroses avons propulsé parmi les dix plus grosses fortunes mondiales, soupçonne être autant de manifestations de mon Surmoi un brin castrateur (Mouahahaha, tremble gent masculine ! Non, reviens, je plaisante ! Pars pas !). Je dois être une des rares personnes au monde à considérer une boîte de Big Mac comme un antistress, que voulez-vous, mais en même temps, si j’étais saine d’esprit, ça se saurait non ?

3. Comme toute adolescente qui se respecte, j’ai moi aussi eu ma période groupie, et j’étais capable, par pur admiration d’un jeune éphèbe imberbe découvert au cinéma, d’apprendre jusqu’à quelle marque de papier toilette il utilisait pour ses petites fesses de jeune éphèbe imberbe. D’ailleurs, le code PIN de mon portable (je me demande d’ailleurs pourquoi je précise « de mon portable », étant donné que vous devez vous douter que c’est pas celui de mon micro-ondes), que je n’ai pas changé depuis un certain temps, est toujours composé de la date de naissance de l’idole de mes … 13 ans. J’ai honte.

4. Je suis une véritable casseuse de gonades dans certains domaines. Par exemple, dans le domaine de la boisson : je ne bois pas d’alcool, certes, mais je ne bois pas du reste non plus. J’aime que le coca light, c’est quand même pas compliqué, si ? Le café, c’est amer. L’eau pétillante, c’est salé. L’eau aromatisée, c’est dégueulasse. Alors à la question « Tu veux boire un verre ? », que nombre de mes amants copines me posent en m’amenant chez eux elles, je réponds « Non », jurant sur l’honneur préférer crever de soif que boire contre mes principes.

5. Je suis parfois carrément inconsciente. Toute fière d’être majeure, il peut m’arriver de me lancer corps et âme dans des plans relativement foireux, de devenir une petite merveille de créativité pour arriver à mes fins, et de ne réaliser mes conneries qu’une fois que c’est trop tard, parce que c’est bien plus rigolo, nom d’une crêpe à l’huile. Dit comme ça, vous pourriez croire que j’ai sombré dans la drogue, je vous le concède. Mais c’est juste que je viens de réentendre une chanson me rappelant les dernières vacances de Pâques et la chronique d’un fiasco annoncé, et j’avais envie d’en remettre une couche. Mein Gott, si ma geôlière mère apprenait ça.

6. J’ai une propension surhumaine aux achats inutiles, persuadée que je suis de dénicher toujours une bonne affaire : ma plus récente acquisition est un bikini tout ce qu’il y a de plus charmant, si on met bien sûr de côté le fait qu’il est trop petit d’une taille environ, étant donné que la superficie de mes fesses est à peu près équivalente à celle du Texas. Mais trop petit ou pas, il y avait – 30% hors période de soldes, je pouvais pas laisser passer ça. Sur la plage, je ressemblerai donc à une chipolata, certes, mais une chipolata riche.

7. Je suis une grande nostalgique de la douce époque de mes 8 ans, où mercredi matin ne rimait pas avec « 2 heures de maths et 2 heures de chimie », mais avec « petit-dej devant le club Dorothée ». La preuve, je connais encore par cœur le générique de « Denver, le dernier dinosaure ». Je crois que je l’ai même sur mon iPod. Ah ça, la fille branchouille et indépendante qui prend le bus avec son iPod en se prenant pour une New yorkaise en prend un coup dans la dignité, c’est sûr.

Conclusion : sacrée moi. Bon, c’est pas le tout, mais qui est-ce que je vais bien pouvoir emmerder, maintenant ?

- Le Chat, parce qu’elle le vaut bien.

- Jid, parce que ça fait longtemps.

- Une fille qui s’ignore, parce que si je l’ai fait, elle peut le faire.

- Brice, parce que pendant ce temps là, il arrêtera de dire que je suis en manque.

- Miss Ever’, parce que c’est comme ça et pis c’est tout.

- Papi, parce que je sais qu’elle le fera.

- N, parce que je sais qu’il le fera pas (et que j’ai trouvé personne d’autre).