Catégorie SOIREE DISCO : J'aurais voulu être un drapeeeaaaauuuu *air connu*

Welcome on board, mes chéris ! Au moment où je vous écris, la webradio Europe2 Nouvelle Scène (oui, j'aime à me la péter bobo avant-gardiste, et "nouvelle scène" ça fait péteux à souhait et ça me plaît bien) me chante que "Le bonheur est nocturne" *air pas vraiment connu*. Certes, pour la créature diurne que je m'efforce d'être [ndlr : bon, ok, j'avoue tout, il m'arrive de m'endormir devant le Soir 3, et même au Nouvel An, j'ai bien envie d'aller me coucher à 21h45. Retrouvez pas vraiment prochainement mon prochain ouvrage "Moi, grandeur et déchéance ou comment désacraliser le mythe de la citadine branchée" aux éditions B&B, ainsi que dans la bibliothèque à ma mère.], c'est une doctrine du bonheur à la limite de l'inintelligible *pour approcher mon état d'esprit, l'instant bruitage vous conseille un "Gnééé ?", façon Gilles de la Tourette, qui sera ici du meilleur acabit*. Mais, de temps en temps, par un petit clin d'oeil céleste, je suis touchée par la grâce (mais c'est que je me sens poétesse didon) et j'endosse alors mon costume de Reinedudiscowoman, un peu comme Wonderwoman mais en un peu (beaucoup ?) moins utile pour la veuve et l'orphelin.

Et cet évènement, assez rare pour être souligné, s'est produit hier soir. A mon humble avis, c'est un vague présage de l'apocalypse, mais bon, ce que j'en dis moi ... Vous le savez, hein, ce que j'en dis ? Pourtant Dieu sait que la soirée était mal partie : mon capital "confiance en moi" étant proportionnel à mon capital "chance" [ndlr : un indice ne s'affiche pas en bas de votre écran : mon surnom est "Miss Me la guigne"], gaulée comme un camionneur travesti, trop moulée dans ma petite robe noire trop moulante, petite robe noire qui n'aura d'ailleurs même pas servi à son but initial (qui comprend cette phrase me suive), c'est avec fort peu d'aisance que je déambulai accompagnée de ma compagne de galère j'ai nommé Mekita (comme ça tu pourras garder ton anonymat Mélanie, malin le coup du surnom hein ?) dans la rue. A ce moment, une seule phrase passait en boucle dans ma tête : "Je hais les plans foireux de boîte, je hais les plans foireux de boîte, etc".

Puis le Tiff', heut-lieu de la bourgeoisie messine, du haut de ses 12 m², a pensé à nos amis les étudiants en médecine qui auraient voulu venir se détendre après une dure journée de révision parce que oui, la fac, c'est dur, y'en a marre de ces clichés ! Nan, j'déconne. [ndlr : non, pour de vrai de vrai, la fac de médecine d'après ce que j'ai compris, c'est hardcore] Et donc, hier soir, c'était révisions de la morphologie masculine, grâce à deux cobayes ayant gracieusement fait don de leurs fesses à la science. Chippendale, bien plus qu'un métier. Je tiens tout de suite à préciser que j'ai appris ça une fois que je m'étais déjà tapée une heure de TER, et que j'allais quand même pas cracher sur une des dernières occasions qui m'était données d'entreapercevoir un corps masculin, mon entrée au couvent de Sainte-Frigide étant imminente. C'est donc avec une curiosité plus ou moins bien dissimulée que la femme pécheresse que je suis assistait au spectacle de ces deux vils tentateurs. Mais attention, c'était digne d'une vraie représentation théâtrale : y'avait une mise en scène, un gros budget accessoires, une BO du feu de Dieu. Si, si, j'vous jure. On s'y serait cru.

Ainsi, hier soir, nous avons eu la chance d'assister à un savant remake d' "Action man à la guerre", et je peux vous assurer que ça a commencé très fort, avec dès le début une scène de combat en corps-à-corps d'anthologie, que même Chuck Norris dans La vengeance du Dragon 5, pourtant une référence du genre, c'est du pipi de chat à côté. Une parfaite maîtrise de leur chorégraphie a fait qu'aucun de nos Action Men ne s'est blessé avec son couteau en plastique. Puis vint le casting figurantes, moment de stress d'une rare intensité pour toutes les célibataires frustrées (comme ... ah bah comme moi, tiens) qui disent non en gloussant, mais rêvent oui. Malheureusement, nos amis ayant des ressources musculaires limitées, j'ai été recalée d'office à cause de l'épreuve du basculé-jeté sur l'épaule de figurantes. Heureusement, j'ai réussi à envoyée spéciale sur le terrain, qui a joué à merveille son difficile rôle de figurante, j'ai nommé Emeline. Je suis pleine de ressources, je sais, je sais ...

Après un début d'effeuillage classique, nos jeunes éphèbes ayant peur d'attraper un méchant coup de soleil sur leur torse virilement épilé, mais sous les spots (oui parce qu'ils vivent toujours à moitié à poil dans le civil, il faut le savoir), ils s'aspergèrent d'huile solaire (la force de l'accessoire) et se la firent étaler par les demoiselles prises au piège. Les horreurs de la guerre. Une fois leur peau de bébé protégée des vilains UV (à 3 heures du matin, à Metz qui plus est, le soleil tape fort, c'est bien connu), ils purent reprendre leur déshabillage tout en subtilité. Ou pas. De treillis aux coutures doûteuses en slibards kakis, nos deux GI Joe se retrouvèrent en string (les miracles du surplus militaire). Juste en string. Non, pas exactement, j'allais oublier ZE détail [ndlr : prononcer "ditéïl" pour que ça ait autrment plus de djeule] : les chaussettes et les rangers. Waw. Le tant soit peu d'érotisme qui aurait pu se dégager du show de Chapi et Chapo s'est alors évanoui dans la nature. Heureusement, leur jeu d'acteur était là pour rattraper le coup, et après de multiples rebondissements (un changement de décor grâce à la tente Quechua qu'on lance dans les airs pour la déplier, des jeux glauques avec la chantilly, j'en passe et des meilleures), ils se retrouvèrent habillés [ndlr : 'habillés' étant un euphémisme, 'euphémisme' étant lui-même un euphémisme] en tout et pour tout d'un drapeau. En tout et pour tout ? Bé non, ils avaient encore leurs chaussettes et leurs rangers, p'tain mais y'a personne qui suit ou quoi ?

Rah (je fais bien le râle de plaisir hein ?), tout ça pour dire que ce fut une foutrement bonne soirée, et je tenais à en remercier tous les acteurs, à savoir Johanna (qui a passé sa soirée aux toilettes), Cynthia (aussi desespérée sentimentalement parlant que moi), Emeline (grande envoyée spéciale), Jumow (le Mime Marceau a du souci a se faire, j'te le dis moi ^^) et bien sûr Mekita (chez qui je passe tellement de temps qu'il y aura bientôt mon nom sur la boîte aux lettres). Ah et puis, si monsieur du Maxou passe par ici, et je sais qu'il le fera, merci aussi pour l'après-midi nancéenne, et pour la trahison nocturne de nos principes, je m'autoflagellerai avec les affiches qu'on a "trouvées" hier en ville, promis.