Catégorie LA FEMME PLAYMOBIL : Mens sana in corpore sano. Ou pas.

Bien le bonjour mes chéris ! Quelqu'un pourrait-il m'expliquer pourquoi mon inspiration est inversement proportionnelle à mon envie d'écrire ? Ca fait à peu près 42 minutes que je suis devant mon clavier, j'ai déjà expédié 4 introductions vers de meilleurs cieux, à savoir le paradis des introductions. Pourtant, j'ai que ça à foutre, de chercher une bonne intro, en ce joli jour férié du mois de mai où, comme en tout joli jour férié du mois de mai digne de ce nom, il pleut et il fait froid, parce que c'est bien plus rigolo, nom d'une crêpe à l'huile. En plus, je suis poursuivie par ce qui ne peut être qu'une malédiction, un complot du Tout-Puissant ou une bagatelle du style : j'ai la guigne. En une semaine, j'ai réussi à me casser une dent [ndlr : pis attention, c'est pas d'la cassure de fillette hein, une belle moitié d'incisive qui a explosé. Du coup, je ressemble à Laurent Voulzy, mais avec les dents du bas.][ndlr : on m'avait dit une fois que je savais pas me vendre. Je crois que je viens de comprendre.], à m'évanouir (bah oui, ça fait tout drôle de se casser une dent en mangeant du chewing gum. Retrouvez prochainement mon prochain ouvrage plus ou moins (plutôt plus que moins d'ailleurs) autobiographique"Petite nature" chez votre quincailler, et accessoirement dans la bibliothèque à ma mère), à me ré-exploser un genou (si bien qu'on dirait une gamine de 8 ans, avec mon genou mercurochromé). Pas mal, hein ? Je vous le concède. Mais ce qui est marrant, c'est que c'est pas fini (mouahahahaha, qu'est ce que je me marre didon). Ce matin, comme il pleuvait, j'ai voulu faire la cake en mettant un peu de musique qui donne envie de se remuer. Et là, tout bascule : j'ai fait un misérable faux-mouvement, et je peux plus bouger la tête.

Je suis tellement sportive que je ne peux même pas tourner la tête sans me faire mal. Je me hais. Certes, je n'ai jamais brillé par mes performances physiques, mais là, je crois que j'ai atteint des sommets ... Je suis souple comme un Playmobil, c'est un fait. Non, mais honnêtement, dans nos sociétés modernes, à quoi ça sert de savoir marcher à reculons sur une poutre en faisant le poirier dessus ? D'être capable de passer d'une barre asymétrique à l'autre avec la tête à l'envers pendant 5 minutes, si ce n'est à se donner envie de vomir de son plein gré tout seul comme un grand ? Hmmm, en réfléchissant à l'intérêt d'une éventuelle souplesse, je viens de trouver un but que les bonnes manières et ma vie sentimentale pour le moins désertique m'empêchent d'évoquer [ndlr : si de blanches brebis ne m'ont pas suivie, j'assurerai une permanence demain de 15h a 15h30 ici-même pour me faire comprendre]. Kof kof. Et puis c'est d'un banal, toutes ces filles qui tiennent plus de la liane que de l'être humain. Elle a qu'à s'abonner à Cosmopolitan, la gent masculine, au lieu de me dire que j'ai un joli visage *mode se-cherche-desespérément-et-ostensiblement-des-excuses ON. Flûtine. *ce mot constitue la version 'achement vulgaire du mot déjà foutrement grossier "Flûte". C'était la minute étymologie*

Même triste et désolant constat pour tout ce qui concerne l'endurance ou la course à pied : des restes d'asthme (yep, même que je suis une survivante m'sieurs dames, que quand j'étais petite j'ai failli en claquer, dit-elle fièrement) font que même un tuberculeux en phase terminale tient de la gazelle à côté de ma délicate foulée. Je repense à mes looooooooooongues années de collège, dont la longueur est d'ailleurs proportionnelle au nombre de "o" du mot "loooooooooooongues", et à mes 2 heures hebdomadaires de tours de stade à la mords-moi-le-noeud, avec l'évaluation finale (vu mon état après cette évaluation, le mot "finale" prend tout son sens) : 20 minutes autour du stade. Et pendant que je courais (marchais vite ?) du mieux que je pouvais sans me plaindre [ndlr : et oui, fût une époque où je n'étais pas cette chieuse qui passe sa vie à se plaindre, dit-elle, le sourire aux lèvres et l'auréole de travers], une nana de ma classe, que nous nommerons Mademoiselle Prout Prout, véritable gymnaste russe depuis ses 2 ans 1/2, blonde aux yeux bleus, et qui doit s'approcher aujourd'hui du 90-60-90, s'arrête au bord du stade et fond en larmes, prétextant une vulgaire détresse respiratoire pour que ses copines, qui étaient d'ailleurs accessoirement les miennes aussi, viennent lui faire un gros câlin. N'importe quoi. Et elle a eu une meilleure note que moi. Je t'en foutrais moi, de la détresse respiratoire. En attendant, on aurait été à l'âge de pierre, où le manque d'endurance m'aurait conduit à une mort certaine, bouffée par un sanglier, je me serais peut-être inquiétée [ndlr : quoique, je crois que je lui aurais balancé Mlle Prout Prout pour calmer sa petite fringale en fait]. Mais là, à part rater mon bus, je vois pas ce que je risque. Pis de toute façon, j'arrive pas à courir avec mes chaussures de princesse. Problème réglé.

Hélas, un complot de l'Education Nationale a fait que cette saloperie d'EPS compte au bac. Et que mes performances plus que médiocres au volley soient coeff 2. Mémorables moments que ces heures de volley, pendant lesquelles Monsieur du Maxou et moi-même nous étions lancé un défi des plus intelligents, je vous l'accorde : perdre le plus de matchs possible pour vivre notre passion commune pour la spéléo et explorer le tréfonds du classement, découvrant ainsi des places encore inexplorées, car la légende veut qu'il n'y ait jamais eu pires volleyeurs que nous. M'enfin, en attendant, on aura bien rigolu didon.

Ah, j'en profite pour passer une petite annonce : JF cherche desespérément JH entre 12 et 65 ans pour lui faire un massage de l'épaule droite et de la nuque pour cause de faux mouvement à la con. Forte récompense.

Demain, nous verrons comment j'ai réussi à casser toute seule comme une grande un caillou en TP de géol sous le regard amusé de la classe, sauf celui de Jérôme, pour cause de prise de gravier dans l'oeil grâce à moi.