dimanche, octobre 14, 2007

Catégorie FINE STRATEGE : De l’utilité d’avoir un bon sens de l’orientation et un fusil parlant.


Bien le bonjour, m’sieurs dames ! Désolée pour cette interruption des programmes un peu plus longue qu’à l’accoutumée, mais j’étais trop occupée à découvrir les charmes de la Maths Spé, comprenez à me prendre caisse sur caisse. Même Etienne m’a trouvée molle du genou. Salaud. C’est donc le cœur léger que je profite d’un de mes premiers week-ends à peu près tranquille, puisque je n’ai en tout et pour tout qu’un devoir de maths et une kholle de maths, et si on considère le fait que le prof est à mi-chemin entre la paranoïa aigüe (ët je mëts des trëmä partöut sï je veüx), une schizophrénie en stade terminal et un autisme de compétition, je sais déjà ce qui m’attend : une caisse.


Et rien de mieux pour commencer le week-end qu’une petite sortie improvisée le vendredi midi pour le vendredi soir, me direz-vous, et vous aurez bien raison, et je tiens à vous en féliciter, et enfin bref. C’est ainsi que je me retrouvai à mon baptême de « Lasermaxx », moi qui pensais me faire une trépidante soirée « épilation devant un film de gonzesse ». Bon pour ceux qui sont encore plus vieux que moi dans leur tête (et Dieu sait que ça doit pas courir les rues, des gens comme ça) et qui ne connaissent pas le Lasermaxx (ou LaserGame ou je sais pas comment ça s’appelle chez vous, mais à Metz, ça s’appelle le Lasermaxx et j’y peux rien), c’est une sorte de labyrinthe tout noir, avec des lumières fluo et de la musique qui fait que les « caissons de basse » ne s’appellent pas comme ça pour rien, où il faut courir, pardon, marcher vite (sinon vous vous faites taper par la dame de la sécurité, décidément très impressionnante du haut de son 1m45) et tirer avec un pistolet-laser sur tout ce qui bouge, bien qu’on m’ait expliqué que c’était mieux de tirer sur les gens de l’équipe adverse. Ah.


Bon, il va sans dire que pour la grande sportive que je suis (cf. cet article), tout ceci relevait plus de la promenade du dimanche que du véritable défi sportif. Toujours est-il qu’on m’avait décrit tout ça comme une sorte de bunker dont la probabilité de ne pas sortir vivant était un peu trop loin à mon goût d’être nulle, si bien qu’à la fin, je croyais qu’on avait de vrais fusils et que le Vietnam, c’était Oui-Oui à la guerre, à côté. Du coup, avant d’y aller, je crois que j’aurais légitimement servir d’exemple au petit Robert pour la définition du mot « terrifié » :

terrifié, adj. : paralysé par une peur violente, épouvanté. Ex : Pauline, avant d’aller au Lasermaxx, était si terrifiée qu’elle répétait à l’envi et avec une grâce dont elle seule a le secret « Je vais vomir, je vous jure que je vais vomir. » Sacrée elle.


Le modèle de courage que je suis (oui oh ça va hein), ne reculant jamais devant le danger, prit quand même quelques précautions pour éviter de me faire tirer dessus dans les 15 premières secondes : je montai des alliances secrètes avec mes compagnes de galère. Fine stratège, la demoiselle, hein ? Surtout quand on sait qu’en fait, ça se jouait déjà en équipe. *L’instant bruitage, non, vous ne rêvez pas, c’est bien lui, vous propose l’inénarrable jingle de la boule noire de Momomotus*. Me voilà donc dans un vestiaire ambigu, où j’enfile mon treillis un poil futuriste, à savoir une sorte de plastron avec des loupiottes rouges clignotant de tous les côtés, lequel porte une sorte de petit boîtier qui permet de lire son pseudonyme, et aussi le pseudonyme que ceux qui vous tirent dessus. C’est ainsi que je découvris avec effroi que lors de la première partie, je m’appelai Albator. Ca a son charme. Tellement de charme que pour la deuxième partie, je me précipitai sur un plastron pour avoir le bonheur de m’appeler Nikita. Chacun ses plaisirs, hein. Me voilà donc, avec mon armure et mon gros calibre, faisant ma prière pendant que le gringalet de la direction nous rappelle les consignes de sécurité avec un naturel désarmant. L’équipe verte va alors se planquer dans le labyrinthe, et c’est parti. Argh.


Je suis Caro et Aude à la trace, de peur de me retrouver toute seule comme une conne au rez-de-chaussée (ah oui, parce que y’a deux étages, sinon on se perd pas, c’est bien moins rigolo), et nous voilà en plein champ de bataille, ça clignote de partout, on entend les plaintes des blessés, les cris des mutilés, les pleurs des femmes qui ont perdu un enfant. Ou pas. Mes compagnes et moi nous séparons, et je commence à me prendre au jeu, me collant aux murs, m’accroupissant dans les coins en attendant qu’un de mes adversaires égarés passe à portée de fusil. Hélas, il se trouve que les verts étant des soldats accomplis, je me suis fait tirer bon nombre de fois. Tiens, j’ai oublié le « dessus » après « tirer », kof kof.


Fatiguée de clignoter, je décide de faire un tour en bas, puisque j’ai remarqué que c’est toujours désert, au moins je me ferai pas descendre. Mais j’en profite pour tirer sur ceux qui sont à l’étage à travers des espèces de grille. Je sais, c’est lâche, mais ça me faisait bien marrer de les voir me chercher partout autour d’eux après avoir lu « Shot by Nikita » sur leur petit boîtier. Ca m’a tellement fait marrer que je me suis perdue au rez-de-chaussée, d’ailleurs. Et j’ai perdu au moins dix minutes à essayer de retrouver mon chemin. Dans mon odyssée, je remarquai une lumière au plafond, et je me dis « Ah bah tiens, ça doit être ça, les fameuses mines que je sais plus si je dois tirer dessus ou pas ». Ni une ni deux, je profite de la seule cible non mouvante du jeu pour être sûre de toucher quelque chose. Oups, je clignote : même la mine me tire dessus, la garce. Bon, c’est pas le tout, mais ça commence à faire un bout de temps que j’erre toute seule en bas, quand miracle, je retrouve mon chemin. A travers une grille, je vise un type. Je le rate. Ca l’énerve. Il me vise. Lui ne me rate pas. Je me planque. Je ressors. Je le re-vise. Je le re-rate. Il crie « Putain les mecs, c’est la même ». Il me re-vise. Il ne me re-rate pas. Je me dis « Heureusement que la France n’est pas en guerre, parce qu’à moi toute seule, je pourrai la lui faire perdre. ».


Mais bon, comme je vous l’ai dit, les verts étaient sûrement des commandos en session d’entraînement ou un truc de ce genre : du coup, on s’est fait aligner, et on pouvait m’entendre beugler : « Bande de cons, je clignote déjà, pas la peine de s’exciter sur mon plastron », bien qu’après réflexion, l’idée que l’on puisse s’exciter sur mon plastron n’est pas si déplaisante que ça. Re-kof kof. Mais pas le temps de me perdre dans mes pensées, puisque j’entends mon fusil qui me parle (non, je n’ai pas fait d’overdose de tisane, je vous jure) et qui me dit que « mayday, mayday », je dois « return to the base, return to the base ». Si c’est mon fusil qui le dit, hein. Je suis les petites flèches sur le mur et me revoilà au vestiaire. Je suis vivaaaaaaaaaante.


Vient alors le grand moment de la révélation des scores, et je peux enfin montrer au monde que je suis pas si mauvaise que ça, puisque contre toute attente, je ne finis pas dernière. Mais avant-dernière. Et même qu’à la deuxième partie je finis 16ème sur 21. Alors là, chapeau bas moi-même. Comme quoi, la tactique du « je me perds en bas, parce que si même moi je sais pas où je suis, ça m’étonnerait que les autres le sachent » a porté ses fruits. Mouahahahaha, Nikita vaincra …

12 Comments:

At 14/10/07 17:51, Et là, y'a Anonymous Anonyme qui dit ...

Chez moi, c'est LaserQuest. Et moi aussi, j'ai eu tellement peur et je m'y croyais tellement que... je me suis prise un miroir quand, dans la panique, j'essayais de fuir un diabolique vert qui me poursuivait. En plus, ils sont violents, ces gens là !
Et.. moi aussi, avant dernière... -_-"
Les grands esprits se rencontrent.

 
At 15/10/07 22:46, Et là, y'a Blogger une belette parmi tant d'autres qui dit ...

lol si u jour j'ia un probleme qui recquiert une intervention armee faut faire appel a toi dis donc. mais c'est vraiment i exitant que sa? j'ia voulu tester mais je trouve sa trop cher pour ce que c'est.... :/

 
At 16/10/07 21:16, Et là, y'a Blogger Miss Me qui dit ...

aleks >> sus aux verts... roh puis flute, c'est pas si mal que ça avant derniere : on aurait pu être dernière, ou ... dernière ou encore ... bah dernière. Oui oh ça va hein ^^

la belette >> bah même moi qui suis pas franchement motivée pour ce genre de truc en général, je me suis entendue dire : "C'est quand qu'on en refait une ?". C'est pour dire...

 
At 19/10/07 19:35, Et là, y'a Blogger n qui dit ...

Marrant comme article (ça sent le réchauffé comme commentaire menfin). Par contre c'est moins gratifiant lorsqu'encoreune fois la rigolote de service est notre Miss Toi.
Bye,et bon hiver à Metz,ici il a fait hyper beau.

 
At 19/10/07 21:06, Et là, y'a Blogger Miss Me qui dit ...

n >> bah quitte à avoir une vie de merde, autant le prendre avec le sourire non ?

 
At 19/10/07 21:58, Et là, y'a Blogger n qui dit ...

En effet, d'ailleurs on se serait pas rencontré sans ce partage du sens de l'humour top-niveau.
Dans le genre : j'ai-une-vie-de-merde-mais-ça-fait-rire-tout-le-monde, tu peux essayer L'etourdissement de Joel Egloff, tu verras, ça débordera pas trop sur tes études et qui plus est, ça te fera sourire, tu verras.

 
At 20/10/07 12:05, Et là, y'a Anonymous Anonyme qui dit ...

sacrée paulinoute va!!!
Moi j'étais hellboy et j'étais dernière ooooooh ouii c'est mon voeu le plus cher avec -2800 points c'est tropp bien attends!!!!!!!
et pauline on s'en refais une???

 
At 20/10/07 14:09, Et là, y'a Blogger Miss Me qui dit ...

n >> Merci du conseil alors...

Hellboy >> Quand tu veux ma Stephanoute, c'est mon voeu le plus cheeeeeeer, de pas finir dernièèèèèèèère !! ^^

 
At 20/10/07 21:16, Et là, y'a Anonymous Anonyme qui dit ...

Une revenante ! pas tuée par le prépa finalée... exterminée par ses amis : c'est moins sordide (quoique). Jamais essayé ce jeu, sais même pas s'il y en a un dans les environs. On devrait faire ça après 6h de DS un samedi et mettre dans la cible à abattre la CPE. Le carton serait assuré.

 
At 21/10/07 13:16, Et là, y'a Blogger Miss Me qui dit ...

mimylasouris >> Je confirme le "quoique" ^^. Sinon, y'en a surement un pas loin de chez toi : si y'en a même chez moi, alors y'en a partout ... En tout cas, s'imaginer en train de buter le prof de maths, ou la CPE pour toi d'apres ce que j'ai compris, ça fait un de ces biens ...

 
At 30/10/07 18:35, Et là, y'a Blogger Le Chat qui dit ...

Tu préfères que je t'appelle Nikita ou Albator ? Bon alors très chère Nikita (puisqu'il semblerait que ça t'ai porté chance), peux-tu me dire si dans ce genre de soirées délirantes y a moyen de rencontrer Goldorak ? Si oui, j'arrive ASAP ;-)
Bravo en tout cas pour ton humour mais surtout surtout pour ta prestation ;-)

 
At 31/10/07 19:44, Et là, y'a Blogger Miss Me qui dit ...

le chat >> Arf, je suis au grand regret de t'annoncer que Goldorak n'a pas été trouvé parmi les nombreux plastrons .. Mais qu'à cela ne tienne, dans le noir, tu pourras toujours faire du gringue à Neo... Dans un autre registre, y'a aussi Yoda, remarque. Les goûts et les couleurs hein ...

 

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